Test | Magicka n'est pas de la poudre aux yeux
17 févr. 2011

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Magicka

Inconnu au bataillon jusqu'ici, Magicka est une production signée Paradox. Qui dit Paradox, dit jeu de stratégie ronflant et hautement cérébral à la Europa Universalis. Quelle ne fut dont pas ma surprise en découvrant un diablo-like coopératif déjanté et absolument fabuleux ! Étudions ensemble la recette de cette merveille.

Quatre capuchons plein d'avenir

Dans un monde d'Heroic Fantasy lambda, vous êtes projeté dans la peau de quatre petits sorciers encore sur les bancs de l'académie de magie. Pas de chance pour eux, la grosse beuverie estudiantine locale a pour thème "sauver le monde". Résultat, nos vaillants gaillards vont devoir libérer leur pays d'un puissant sorcier forcément maléfique. Heureusement dans leur quête périlleuse, ils pourront compter sur leur mentor Vlad, un drôle de bonhomme ressemblant furieusement à un vampire. Au programme, massacre de gobelins, sauvetage de régents et même voyage temporel. Magicka annonce la couleur dès les premières secondes : de la parodie, encore de la parodie, toujours de la parodie. De Warhammer à 300, toutes les références de geek passent à la moulinette. Au bout de quelques heures, vous ne vous étonnerez plus de recevoir une mitrailleuse en guise de récompense ou de trouver l'épée de Link au tournant d'un buisson. Au delà des références "m'as-tu vu", l'humour fait mouche et chaque instant est un véritable moment de rigolade. Au cours de vos pérégrinations, vous affrontez de nombreux boss, basés pour la plupart sur la mythologie Nordique. En effet, le jeu a été crée par huit étudiants de l'université de Luleå en Suède. L'humour n'est pas le seul point fort de leur projet, bien au contraire, ce n'est que l'enrobage par dessus un gameplay diabolique.

Shazam !

Un mode duel est également présent pour mesurer votre maîtrise de la magie entre potes.

Votre magie est basée autour de huit éléments : feu, eau, froid, arcane, vie, électricité, terre et protection. Votre personnage ne possède pas de barre de magie pour les employer, sa seule limitation réside dans le fait qu'il ne peut "préparer" que six éléments à la suite. Attention, pas la peine d'essayer d'avoir toujours six sorts prêts sur vous car chaque élément préparé vous ralentit. Chaque élément seul produit son effet logique: le feu projette des flammes, la vie vous soigne, etc. Là où ça devient novateur c'est que les éléments peuvent être combiné ensemble pour produire de nouveaux effets : eau + froid = glace, terre + feu = boule de feu, etc. Ajoutez à cela le fait que les sorts peuvent être lancé de trois manières produisant un effet différent (sur soi, sur une zone ou à distance) et vous obtenez une liste de sorts extrêmement variée. A vous de découvrir leur utilité par la pratique, sur vos ennemis et vos camarades. Dernier petit point, les magicka : des recettes de sorts spécifiques permettant de lancer des sorts extrêmement poussés tels qu'une pluie de météorite. Magicka se joue jusqu'à quatre joueurs et ne présent aucun intérêt tout seul. Vous pouvez y jouer sur le même PC (avec des manettes), en LAN ou par internet. Le jeu ne coûte que 10 euros, cela serait un crime de passer à coté. Attention tout fois au multijoueur qui reste assez capricieux.
Les Plus
  • Franche rigolade
  • Coopératif inoubliable
  • Système de magie souple et inventif
  • Le prix
  • Assez long
Les Moins
  • Beaucoup de bugs
Résultat

Sorti de nulle part, Magicka s'impose directement comme une alternative aux nombreux jeux coopératifs à la Castle Crashers mais cette fois sur PC. Avec un système de magie plus proche du pierre-papier-ciseaux que du classique beat'them all, cette production modeste parvient facilement à renouveler le genre. Avec une histoire de longue haleine et un humour généreux, Magicka s'imposerait facilement comme un incontournable, si seulement le multijoueur n'était pas aussi buggé. Forcément, lorsque quatre joueurs sont présents, les déconnexions incessantes énervent et agacent. Reste que le prix (10 €) et l'apport constant de patchs fait passer allègrement la pilule.

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