Test | Shank : un bon beat them all, 'shank' plus
27 août 2010

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Shank

Le retro-gaming et les beat them all à l'ancienne reviennent définitivement à la mode cette année. Après un Scott Pilgrim vs The World affichant haut et fort son amour du pixel d'antan, Shank, quant à lui, propose un rendu graphique proche d'un jeu flash. Soigné visuellement, le titre développé par Klei Entertainment est-il la boucherie annoncée ? La réponse 'shank' plus tarder!

Esprit série B

Le titre des développeurs de Eets pioche clairement dans la culture populaire. Le scénario, s'il ne casse pas trois pattes à un canard, demeure efficace. Écrit par Marianne Krawczyk, qui a travaillé sur la série God of War, celui-ci dépeint brièvement la soif de vengeance de Shank. La mise en scène évoque parfois les comics avec différents cadres narrant l'action en cours pour plus de dynamisme. Quoi qu'il en soit, tout cela n'est qu'un gentil prétexte pour charcuter quiconque entrave votre chemin, le tout sur fond d'ambiance mexicaine façon Tarantino/Rodriguez. La bande son colle d'ailleurs bien au background du jeu ; une bande son récupérable gratuitement via le site officiel qui plus est. Les graphismes stylisés ont définitivement un cachet unique. De plus, les effets lumineux et les environnements demeurent attrayants. Reste le design des personnages : trop grossier et proche d'un comic book lambda pour marquer les esprits. A vrai dire, le character design va de pair avec le gameplay : aucun des deux ne fait dans la finesse.

'Shank' you for playing

Cette séquence teste votre aptitude de visée à la grenade.

Comme dans tout run and gun, diverses armes sont à votre disposition. Pistolets, katana, chaînes : il y a de quoi faire pour varier les mises à mort. A vous de bien utiliser les armes adéquates faces à certains ennemis (flingues de base face aux gredins restant en hauteur, fusil à pompe contre des demi boss plus coriaces...). Jouissifs bien que réutilisant toujours les mêmes idées de gameplay, les affrontements contre les boss font partie des points forts du soft. Les combats de base restent sympathiques bien qu'un peu trop répétitifs. Évidemment, parler de répétition pour un beat them all prête à sourire. Néanmoins, des éléments modifiant quelque peu le cœur du titre auraient été les bienvenus. Les nombreux animaux et armes à trouver dans Castle Crashers font par exemple partie des choses poussant à relancer le jeu et à varier les plaisirs. Ici rien de tout ça. En moins de trois heures l'aventure est bouclée. Il est appréciable de pouvoir la recommencer en mode difficile en gardant les armes précédemment acquises, mais rien de bien transcendant cependant. Le mini mode multi joueurs gonflera quant à lui un brin la durée de vie, mais en local seulement. Enfin, mentionnons que le jeu est en anglais uniquement, ce qui n'est pas un gros bémol en soi, et qu'il prend quand même 2 go sur le disque dur.
Les Plus
  • la réalisation graphique très léchée
  • l'ambiance musicale réussie
  • les boss
Les Moins
  • les faibles durée de vie et rejouabilité
  • les combats trop vite monotones
Résultat

Shank ne s'est pas entièrement donné les moyens d'être à la hauteur de ses ambitions. Si le titre fait mouche sur les plans visuel et sonore, le gameplay montre vite ses limites, ce qui est moins pardonnable en 2010 qu'à l'époque des beat them all 16 bits. Offrant un gameplay moins riche qu'un Scott Pilgrim vs The World et un challenge beaucoup moins relevé qu'un Dishwasher, Shank est vraiment à conseiller lors d'un deal of the week. Plein pot à 1200 points (soit environ 14 euros), c'est une autre histoire.

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