Test | Rise of the Argonauts : quand l'Amour défie la Mort
02 févr. 2009

Testé par sur
Aussi disponible sur
Rise of the Argonauts

Les grands mythes antiques ont toujours constitué de bonnes sources d'inspiration pour le domaine des jeux vidéo, à l'image de Titan Quest, de Loki ou du prochain Numen. C'est pour l'heure une libre adaptation des aventures de Jason qui vous est contée par les développeurs de Liquid Entertainment dans Rise of the Argonauts. Vous avez toujours envié la force d'Héraclès ou la dextérité d'Achille ? Alors embarquez avec eux sur l'Argo et lancez-vous à la conquête de la Toison d'Or...

Des noces funèbres

Vous incarnez Jason, roi de l'île grecque d'Iolcos. C'est aujourd'hui le plus beau jour de votre vie. Vous allez épouser celle que vous aimez depuis votre tendre enfance, la belle Alcème. Les préparatifs des noces battent leur plein dans une ambiance festive et joyeuse. Pourtant, une simple flèche va tout faire basculer. Une flèche empoisonnée, tirée par un assassin Languenoire, va arracher votre promise à la vie. Alcème n'est plus, il ne reste que votre infini chagrin mais surtout votre solide détermination. En effet, vous refusez ce triste coup du sort et décidez de tout mettre en œuvre pour tenter de la ramener à la vie. Heureusement, les dieux sont avec vous : Arès, Hermès, Apollon et Athéna vous accordent leurs faveurs pour cette folle entreprise qu'aucun mortel n'est encore parvenu à réaliser. Ce n'est d'ailleurs pas la seule aide que vous allez recevoir, puisque de puissants héros, tels Héraclès, Pan, Achille, Atalante ou Médée, vont vous épauler dans votre quête. Il ne vous reste qu'à embarquer sur l'Argo en direction de Delphes pour consulter l'Oracle et trouver un moyen de vaincre la mort.

Une partie technique antique

La carte n'est guère ergonomique. En plus d'être peu lisible, elle n'est accessible que dans le menu et pas en plein jeu.

Les graphismes sont clairement obsolètes. La résolution est limitée et les réglages de détails ou d'antialiasing inexistants. Pourtant, malgré cette faiblesse graphique, la fluidité n'est pas convaincante puisque le taux d'images par seconde joue sans cesse au yo-yo. Pire encore, les bugs sont légion, et les retours sur le bureau Windows vont fréquemment jouer avec vos nerfs. Sans parler des caprices du système de protection qui vous obligent parfois à redémarrer votre ordinateur pour que le DVD original soit bien détecté et validé avant de lancer une partie. La seule vraie satisfaction de cette partie technique est à mettre à l'actif de la partie sonore. D'une part, les voix françaises sont plutôt bien choisies même si un seul acteur double de temps en temps plusieurs personnages (Arès et Héraclès, par exemple). D'autre part, la musique est un régal pour vos oreilles. Les thèmes choisis collent parfaitement aux moments forts de l'aventure, tantôt dramatiques, tantôt épiques, et renforcent nettement votre immersion dans la Grèce antique.

Le verbe et le geste

Les dialogues sont interactifs : vous devez choisir une réplique parmi plusieurs possibles.

Le jeu est jouable à la manette, notamment celle de la Xbox 360, ou avec le couple clavier-souris. Par contre, n'espérez pas modifier à votre guise les commandes : vous ne pouvez choisir qu'entre plusieurs configurations prédéfinies. Les premières heures dans la peau de Jason sont assez déconcertantes pour un titre supposé être porté sur l'action. En effet, vous ne rencontrez que peu d'ennemis au début de votre aventure. Ce sont surtout les dialogues et les préparatifs de votre départ qui occupent l'essentiel du temps de jeu, le temps de la mise en place de l'intrigue et de l'embarquement vers Delphes. Mais ne vous inquiétez pas, par la suite, les combats vont être bien présents. Pour vous débarrasser de vos ennemis, vous disposez de trois types d'armes en plus de votre imposant bouclier : l'épée, rapide et incisive, la masse, lente mais puissante, et la lance, vive et précise. Des combos sont disponibles pour chaque type et peuvent être associés entre eux, puisqu'il est possible de changer rapidement d'arme au cours d'un même assaut.

Béni des dieux

Les compétences offertes par Apollon sont essentiellement des compétences de soutien et de défense.

Rise of the Argonauts emprunte quelques éléments aux jeux de rôle. Au cours de vos différentes actions ou prises de position, vous gagnez des grâces auprès des dieux, que vous pouvez dédier à Arès, Hermès, Apollon ou Athéna afin d'obtenir leurs faveurs. La faveur correspond en fait au respect mutuel entre Jason et ses quatre dieux protecteurs. Il vous faut donc veiller à ce que vos actions soient calquées sur le domaine du dieu que vous souhaitez privilégier. Par exemple, le dieu Arès récompense plutôt une attitude conflictuelle alors que la déesse Athéna privilégie les décisions justes et mesurées. Lorsque la faveur dont vous disposez auprès d'un dieu grandit, vous gagnez des points qui vous permettent d'améliorer vos statistiques, d'acquérir de nouvelles compétences ou de bénéficier d'attaques divines. Enfin, vous pouvez modifier votre équipement. Lors de la réalisation de certaines quêtes ou après certains combats, vous pouvez acquérir d'autres armes ou pièces d'équipement qui vont vous rendre de plus en plus puissant.
Les Plus
  • Une musique divine
  • Un scénario intéressant
  • Un système de faveurs des dieux original
Les Moins
  • Des graphismes dépassés
  • Des ralentissements fréquents
  • Un manque cruel d'ergonomie
Résultat

Finalement, Rise of the Argonauts n'est ni un beau jeu, ni un jeu très optimisé. L'essentiel de son charme se situe dans son fond et non dans sa forme. Si vous êtes capable de supporter les bugs par dizaines, les fréquents ralentissements de l'affichage et les maladresses au niveau de l'ergonomie, alors vous avez peut-être une chance de succomber à cette quête mythique et immersive. Mais si ce n'est pas le cas, inutile de vous bercer d'illusions, ce jeu n'est clairement pas pour vous.

Partagez ce test
Tribune libre