Test | World at War : vous reprendrez bien une petite part de Call of Duty !
27 nov. 2008

Testé par sur
Aussi disponible sur
Call of Duty 5
  • Éditeur Activision
  • Développeur Treyarch
  • Sortie initiale 14 nov. 2008
  • Genre First Person Shooter

Fan de Medal of Honor ou des premiers Call of Duty, réjouissez-vous : la Seconde Guerre mondiale est de retour. La parenthèse "combat moderne fictif", ouverte par Infinity Ward avec Modern Warfare, est en effet refermée par Treyarch. Laissez votre M16 à l'armurerie et ressortez du grenier votre vieux Garand : c'est reparti comme en 40 !

Deux héros au lieu d'un

La série Call of Duty a toujours excellé, notamment grâce à d'habiles scripts, à retranscrire à l'écran le chaos, la peur et les poussées d'adrénaline caractéristiques de la guerre. Ce nouveau volet n'échappe pas à la règle. Call of Duty : World at War est un FPS "grand spectacle" qui se situe à l'opposé d'un S.T.A.L.K.E.R., puisque tout y est savamment orchestré au détriment de la liberté d'action. Les évènements se déroulent pendant le conflit mondial de 39-45, à la fois dans le Pacifique, en Russie et en Allemagne. Comme le propose habituellement la série, vous veillez au destin de plusieurs soldats. Ainsi, vous allez devoir épauler le jeune américain Miller et le russe Dimitri Petrenko dans diverses missions. Ces séquences de jeu sont enchevêtrées les unes dans les autres au contraire de Call of Duty 2 où les campagnes étaient placées les unes à la suite des autres. Cet artifice permet de varier le gameplay et les environnements d'une mission à l'autre. L'aventure est jouable en solo ou partiellement en mode coopératif. Un mode multijoueur est également disponible. Il reprend les fondements de Call of Duty : Modern Warfare avec le même système de classes et d'atouts à débloquer, qui consistent souvent en une amélioration des armes que vous utilisez.

Des balles et des flammes

Le lance-flamme va vous ravir si vous êtes un pyromane refoulé.

Vous commencez dans la peau de Miller, prisonnier des japonais. Une escouade vient vous libérer et la fuite commence. La prudence est de rigueur car les soldats japonais sont très friands d'embuscades. Dissimulés dans les arbres ou dans les herbes hautes, ils surgissent arme à la main ou tentent soudainement une attaque suicide en fonçant vers vous baïonnette en avant. Heureusement, vous n'êtes pas seul et vous êtes bien équipé avec les classiques pistolets, fusils ou mitraillettes d'époque. D'ailleurs, une nouvelle arme est disponible : le lance-flamme. Inutile de préciser que celui-ci permet de faire un carnage dans les rangs de vos ennemis, d'autant plus que les munitions sont illimitées. Une jauge de surchauffe a bien été créée pour vous rappeler à la raison et vous empêcher de rester appuyé en permanence sur la gâchette, mais il y a quand même un peu de marge avant qu'elle ne soit complètement remplie. Les effets qui découlent de l'utilisation du lance-flamme sont bien réalisés : les ennemis touchés se débattent en hurlant de douleur, et si vous visez un arbre, par exemple, celui-ci se consume de manière plutôt réaliste en ne laissant que le tronc et quelques branches calcinées. En outre, une musique nerveuse rythme efficacement vos brillants faits d'armes.

L'heure de la vengeance a sonné

Votre mentor russe voue une haine rageuse à l'envahisseur allemand.

Les missions russes, quant à elles, débutent après le massacre de Stalingrad pour se terminer à la chute de Berlin. Elles sont placées sous le signe de la vengeance russe. Sans cesse, vous êtes exhorté par votre supérieur au massacre des allemands, à la destruction et au pillage des villes, etc. World at War se révèle ainsi beaucoup plus mature que ses aînés, dans le sens où l'horreur de la guerre, et la violence, sont omniprésentes et dépeintes de manière plus "crue" qu'auparavant. Cela se traduit également dans la localisation des dégâts sur les ennemis. Lorsque vous utilisez des armes lourdes contre eux (B.A.R, ...), vous pouvez même les démembrer à la manière de ce que proposait Soldier of Fortune il y a quelques années. Le sigle PEGI "18 ans et plus" est donc parfaitement justifié. Les véhicules sont également de la partie. Par exemple, un niveau entier vous place aux commandes d'un blindé russe qui doit détruire certains objectifs. Une fois la campagne achevée, assez rapidement d'ailleurs, le mode bonus "Nazi zombie" est débloqué. Il s'agit de résister le plus longtemps possible à l'assaut de hordes de morts vivants allemands. Ce mode est purement anecdotique mais a au moins le mérite d'exister.
Les Plus
  • Un jeu beau et fluide
  • De l'action non-stop
  • Du contenu mature
  • Un mode multijoueur prenant
Les Moins
  • Une faible durée de vie en solo
  • Pas de réelle innovation
Résultat

Pour bien comprendre ce qu'est – ou n'est pas – Call of Duty : World at War, une comparaison avec le domaine musical est idéal. Non, le dernier jeu de Treyarch n'est pas le tout nouvel album de votre groupe de rock fétiche. Le dernier en date est encore et toujours Call of Duty 4. Cet épisode est un best of de tous les précédents. Le meilleur a été conservé, un ou deux titres bonus ont été ajoutés comme le veut l'usage, et même si le tout manque un peu de liant, la sauce prend. Que vous soyez un fan ou un détracteur de la série, aucune surprise, vous êtes forcément en terrain connu. Reste à voir si vous êtes du genre à acheter les compilations...

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