Test | Elite Beat Agents : rythmé et stylet
05 sept. 2007

Testé par sur
Elite Beat Agents
  • Éditeur Nintendo
  • Développeur iNiS
  • Sortie initiale 13 juil. 2007
  • Genre Musical

La mode est aux jeux musicaux utilisant de vrais instruments en plastique coûtant souvent très cher. Ils permettent, paraît-il, d'offrir des rythm & games dignes de ce nom. Au risque de paraître bien moins divertissant et développé que ses grands frères, Elite Beat Agents fait le choix d'utiliser directement le stylet de la Nintendo DS. Voyons si ce nouvel instrument de musique est d'aussi bonne facture.

Une histoire déjantée

La Elite Beat Agents Team est là pour vous venir en aide ! Envoyée par le Commander Kahn en personne, ces hommes qui auraient pu travailler chez les Men In Black viennent toujours à votre rescousse en temps et en heure. Personne ne sait vraiment d'où ils viennent, mais ils veillent à arriver quand les personnes ont le plus besoin d'eux. Vous incarnez l'un de ces agents envoyés aux quatre coins du globe dans des endroits exotiques pour sauver des malheureux en détresse : un ancien joueur de baseball, un réalisateur de films râtés, un chien égaré, un milliardaire sans le sous, bref toutes personnes potentiellement au bord de la crise de nerfs. Le moyen trouvé par les Elite Beat Agents pour parer à tous les problèmes est radical : la musique ! Et les voilà, accourant sur toutes sortes d'engins, dans des chorégraphies improvisées qui sont censées vous sauver la vie. Bref, c'est du grand n'importe quoi, et le jeu ne s'en cache pas. Ces multiples histoires sont autant d'interventions des Elite Beat Agents. Elles sont racontées comme un dessin animé : l'introduction et l'épilogue prennent la forme d'une courte BD qui s'affiche petit à petit à l'écran. Durant les phases de jeu, vous avez droit à des séquences animées aux couleurs pétaradantes.

Y clique à gauche, y clique à droite...

Jouez en ryhtme sur la musique si vous voulez voir la fin de la chanson.

Le principe d'Elite Beat Agents est très simple : tout s'effectue sur l'écran tactile. Des pastilles de couleurs différentes apparaissent au fur et à mesure de la chanson sur l'écran du bas. Un simple clic sur une de ces pastilles suffit à la faire disparaître. Il convient d'appuyer en fonction de leur ordre d'apparition, rappelé par des numéros sur les pastilles, et en rythme. Parfois, de longues pastilles forment un chemin qu'il faut suivre avec le stylet et souvent, en fin de chanson, il faut faire tourner une roue à l'aide du stylet en faisant des cercles le plus rapidement possible sur l'écran. Voici la liste exhaustive des actions possibles dans Elite Beat Agents. Sur le papier, le principe ne semble donc pas être bien exaltant. Il en est autrement une fois la bête entre les mains. Les premières chansons sont assez laborieuses et il convient de trouver le bon rythme à prendre. Puis, une fois ce petit apprentissage effectué, le jeu devient vraiment prenant. La relative monotonie des premières chansons laisse vite place à la frénésie des suivantes, laissant de moins en moins de répit à votre main. Les séquences animées différent suivant votre taux de réussite durant la chanson. Elles ne sont souvent pas faciles à observer en pleine action. Aussi, le replay est un élément indispensable pour voir tous les détails des dessins et la chorégraphie souvent ridicule de vos personnages. A la fin d'un morceau, une note vous est attribuée. Elle prend en compte votre manière de jouer. Plus la note est élevée, plus elle vous rapporte de points. Ils vous permettent ensuite de débloquer des chansons cachées par exemple.

Jukebox portatif

Si vous n'avez pas de rythme, n'espérez pas dépasser le mode facile.

La DS étonne par la qualité des titres offerts. Malgré le support, les nombreuses musiques présentes sont bien compressées, et si jouer avec un casque se révèle être un plus, les enceintes de la console restituent un son très correct. Comme dans un Donkey Konga, les musiques ont été réinterprétées, de quoi offrir du bon comme du moins bon... Mais à défaut d'être inoubliables, toutes les chansons sont au moins chantées honnêtement. Voici la liste des titres sur lesquels vous pourrez vous trémousser, ou éventuellement jouer si l'envie vous prend :
  • Lala – Ashlee Simpson
  • Sk8ter Boy – Avril Lavigne
  • Your My Inspiration – Chicago
  • Let's Dance – David Bowie
  • Highway Star – Deep Purple
  • September – Earth Wind and Fire
  • The Anthem – Good Charlotte
  • Without A Figh – Hoobastank
  • Canned Heat – Jamiroquai
  • Material Girl – Madonna
  • I Was Born To Love You – Pride
  • Jumpin Jack Flash – Rolling Stones
  • Walkie Talkie Man – Steriogram
  • Rock This Town – Stray Cats
  • Makes No Difference – Sum 41
  • Y.M.C.A. – Village People
Trois autres morceaux sont à débloquer au fur et à mesure des points engrangés mais, pour ne pas vous gâcher la surprise, c'est à vous de les découvrir. Vous pouvez aimer ou non la sélection, mais la musique est d'abord là pour donner un rythme. Comme il s'agit du prétexte au jeu, impossible de la couper si elle vous agace.

Combats en rythme

Les combats en multi peuvent être acharnés.

Une réelle attention a été portée sur le mode multijoueurs. De nouveaux scénarios ont été développés sur des mélodies déjà existantes spécialement pour ces affrontements. Une seule cartouche suffit pour accéder à ce mode, mais tout ne sera alors pas disponible. Le jeu en multi se déroule comme lorsque vous jouez seul, à la différence près que vous voyez en même temps votre adversaire. Vous pouvez donc l'observer chuter face aux notes ou bien vous narguer grâce à une prestation parfaite. Le plus gros problème de ce mode vient du fait qu'il vaut mieux affronter quelqu'un du même niveau que soit, car le meilleur est avantagé par des bonus comme la réduction de la taille des pastilles. Il existe également un mode pour affronter les fantômes enregistrés de vos adversaires ainsi qu'un mode coopératif. Bref, largement de quoi prolonger le plaisir de quelques bonnes heures.

Touch Generation

Des histoires simples et amusantes, la clé du divertissement.

Ce jeu s'inscrit dans la "Touch Generation" de Nintendo, c'est-à-dire qu'il doit être simple à jouer quel que soit l'âge et l'expérience vidéoludique de la personne qui le tient entre ses mains. Force est de constater qu'il réussit parfaitement dans ce domaine. La gestion de la difficulté parfaitement maîtrisée amène naturellement tous les types de joueurs à s'attarder sur les morceaux, qu'ils soient doués ou non. La relative simplicité du gameplay permet de ne pas rebuter les plus jeunes tout comme les joueurs occasionnels, pourtant les plus aguerris peuvent quand même y trouver leur compte. Certains vont apprécier le jeu d'abord pour ses histoires doucement ridicules, d'autres pour ses musiques... La cible se révèle vraiment très large, au point que cette seule cartouche peut aisément séduire tous les membres de votre famille. Si vous envisagez d'offrir un cadeau à un possesseur de Nintendo DS, alors vous aurez peu de chance de vous tromper avec Elite Beat Agents !
Les Plus
  • Les musiques (si vous accrochez)
  • Le gameplay simple et addictif
  • Les scénarios déjantés et bien dessinés
Les Moins
  • Les musiques (si la sauce ne prend pas)
  • Dommage qu'il n'y ait pas un peu plus de chansons pour prolonger le plaisir
Résultat

Elite Beat Agents est donc un jeu assez atypique, créneau de plus en plus fréquenté sur DS. Il utilise au mieux les capacités du support qui l'accueille pour offrir un vrai jeu musical. Le mode facile se termine en un rien de temps, mais plus vous avancez, plus les morceaux suivants sont complexes. A partir du mode difficile, il faut reprendre de nombreuses fois les titres pour espérer continuer à progresser, quitte à les apprendre parfois par coeur. La durée de vie varie donc énormément en fonction de votre ténacité et de votre envie d'accéder au plus haut rang sur toutes les chansons. Les musiques peuvent également soit vous attirer, soit vous rebuter. Mais pour la fraîcheur qu'il apporte, Elite Beat Agents est vraiment un jeu à ne pas manquer !

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