Test | Burnout Dominator soumet l'asphalte
28 mars 2007

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Burnout Dominator

Un volet de la saga des Burnout provoque toujours un émoi chez les adeptes de conduite à risque. Laissez de côté vos contraventions pour excès de vitesse. Oubliez les radars fixes et autre jumelles castratrices. Ici, les hommes qui conduisent avec les hormones sont reconnus et élevés aux rangs de héros. Burnout Dominator met plus que jamais vos talents de pilote à l'épreuve. Il en oublie par la même en cours de route le dantesque mode Crash. Déçu de ne pas pouvoir provoquer de carambolages ? Montez quand même faire un tour, vous ne le serez pas longtemps.

Flashback

Au premier regard, Burnout Dominator ne se distingue pas outre mesure de ses prédécesseurs. C'est en démarrant de bien bas, en conduisant des modèles peu puissants, que vous entamez le jeu. Les voitures plus rapides de diverses classes n'arrivent qu'après quelques victoires. Vous vous exprimez toujours au travers de dizaines de circuits. Ces tracés sont visités et revisités dans tous les sens. Certaines portions se débloquent au fur et à mesure de votre avancée. Votre présence sur ces routes est motivée par divers objectifs, soit autant de manière de concourir. Une chose est sûre : une fois encore, Burnout Dominator tient le pavé au niveau de son contenu. Cela rassure en partie sur le fait que ce ne soit pas une simple redite commerciale. C'est un bon point qui amène naturellement à découvrir les changements qu'il apporte. Mais après quelques tours, les amateurs de sensations nouvelles sont vite désappointés. En effet, le titre condense l'esprit originel de la série. Il vous amène à conduire vite et bien, mais tout en évitant le crash. La recette est bonne et pour une fois étonnante.

Suivre les règles

Une barre de boost pour commencer. Il n'y a plus de limites.

Tout en conservant son maniement très "arcade", ce nouvel épisode offre une conduite plus adulte. Vous demandant sans cesse le contresens ou de frôler les véhicules de la circulation, vos nerfs sont mis à rude épreuve. Jugez plutôt : Burnout Dominator reprend le principe des deux premiers volets. Comprenez par là que votre jauge de boost ne varie pas. Une fois chargée à fond, celle-ci flamboie d'un beau bleu. A partir de cet instant, vous pouvez enchainer les burnout. Une fois vide votre turbo se remplit de nouveau, à condition de ne pas heurter trop violemment de mur et de ne pas rouler trop sagement. Ce principe même qui est à l'origine de la série est la récompense suprême. Force est de constater qu'il est toujours accrocheur. Ainsi vous tracez la route à des vitesses de folie, enchainez les prouesses et esquivez comme un dieu. Le tout un filet de bave vous coulant au coin des lèvres. C'est très bon, dans tous les modes proposés.

Menu de roi

Comment cela va-t-il se finir ?

Les traditionnelles courses à plusieurs sont évidemment de la partie. Elles sont accompagnées des inévitables Takedown. Traduction pour les néophytes : un Takedown est le éclatement en bonne et due forme d'un adversaire. Il est Revenge lorsque quand vous explosez volontairement votre voiture et touchez un concurrent après un crash. Vous recouvrez alors tout votre turbo. Une réelle innovation de ce volet est qu'il faut exécuter des Takedown signature à des endroits précis pour débloquer certains raccourcis. Ces derniers restent ouverts lorsque vous revenez sur le circuit. Le mode Contre la montre est toujours à déconseiller aux femmes enceintes et aux malades du coeur. Road Rage vous permet de massacrer tout ce qui bouge, avec délectation. Mais ce mode n'est toujours pas porteur sur la durée. Eliminateur met hors course le dernier en lice après chaque tour, très classique. Mais tout aussi générateur de grossièretés et de manettes jetées au sol. Vous retrouvez aussi le Grand Prix, et surtout essayez ce qui suit.

Cerise sur le gateau

Prenez le temps d'admirer.

En mode Défi vous battez des records de dérapages, conduite en contre-sens, d'esquives de véhicules ou d'enchainement de Burnout. Ce mode permet de se dépasser. Par exemple lorsqu'on vous demande de totaliser 1 000 mètres de dérapage sur un petit circuit, vous trouvez cet objectif délirant. Cependant, ce n'est pas sans surprise qu'après quelques essais vous y parvenez. C'est le premier effet, le deuxième est que vous améliorez votre conduite sans vous en apercevoir. Ces heures passées à relever ces défis font office d'entrainement. Etant donné que cet épisode fait la part belle à la conduite fine et rapide, vous vous découvrez de nouveaux réflexes. Vous enchainez les épingles à cheveux en glisse complète le doigt enfoncé sur le turbo. Oui c'est haletant, et c'est à ça que vous voyez qu'un Burnout est réussi, non ? De plus les modèles de véhicules que vous conduisez sont joliment modélisés. Petit bonus : le soleil est là pour vous gêner, jusqu'à vous éblouir dans les virages difficiles. Cela n'en rend les épreuves que plus intéressantes.
Les Plus
  • Des raccourcis déblocables à coups de Takedown signature
  • Beaucoup de tracés intéressants
  • C'est fluide et rapide
  • Une action de jeu haletante
  • Un condensé des bonnes idées qui ont fait la renommée de la série
  • Téléphoner en jouant sans risquer une amende
Les Moins
  • Pas de mode Crash
  • Toujours trop de temps de chargement
  • Une texture de la route vraiment "old school"
Résultat

La partie graphique de ce Dominator est des plus intéressantes. Bien en deçà d'un Burnout Revenge version Xbox, ce volet surprend au premier abord. En effet, en plus de constater que le gameplay est très orienté vers les origines de la série, vous vous demandez s'il n'en est pas de même pour les graphismes. La texture de la route fait vraiment penser à celle des tous premiers volets. Elle n'est pas moche pour autant : elle est vraiment dans un style à part. Puis, au long des parties, vous décelez des tonnes de détails dans l'interface et les décors qui contredisent vos premières pensées. Tous ces détails montrent un réel travail effectué sur la partie graphique. Sans que cela ne nuise bien sûr à la rapidité du moteur, ni sa fluidité. D'autant plus que vous jouez en 60Hz. Au final, même si Burnout Dominator se voit amputé du mode Crash, il n'en reste pas moins qu'il excelle. Par la capacité qu'ont eu les développeurs à reprendre tous les bons points de la série pour les mélanger habilement. De plus ils ajoutent la possibilité de changer de musique (les mêmes que Revenge) en cours de route. Mais aussi parce que ses tracés, son style de conduite – quoiqu'un peu surprenant au premier regard – et ses challenges au fort pouvoir addictif font de Dominator un excellent Burnout. C'est déjà beaucoup, et de ce fait il ne peut que compléter votre collection.

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