Test | Grow : Song of the Evertree
09 janv. 2022

Un bac à sable trop tamisé

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Grow

Les Australiens de Prideful Sloth sont de retour ! Souvenez-vous, en 2017, ils avaient réussi l'exploit de nous enchanter avec Yonder, un Zelda-like sans combats à la limite du Animal Crossing et techniquement très abouti. Aujourd'hui, ils reviennent avec un concept similaire nommé Grow : Song of the Evertree. Alors, mêmes qualités, mêmes travers ? Réponse dans ce test.

L'histoire

Et si la source de toute vie dans l'univers n'était autre qu'un arbre gigantesque ? Que se passerait-il si cet arbre se retrouvait soudainement prisonnier d'immenses ronces violacées lui pompant sa sève jusqu'à la dernière goutte ? Nous serions probablement tous foutus. Mais le monde du jeu vidéo est bien fait puisque, comme toujours, un dieu va prendre les choses ou plutôt sa manette en main. Dieu, c'est vous. Inutile de prêter trop d'intérêt au scénario de Grow : Song of the Evertree. Il est même préférable de penser qu'il n'existe pas tant sa proposition manque d'originalité.
Un scénario arboricole qui n'envoie pas du bois

Le principe

Visuellement, le jeu échappe à l'ennui.

Dans Grow, vous avez trois choses principales à faire : explorer, cultiver et gérer. Même si les premières heures, consacrées au tutoriel, apparaissent laborieuses et contraignantes, la suite de l'aventure vous permet de mesurer la taille du monde ouvert qui s'offre à vous. Rien d'incroyable ni de très surprenant mais de quoi se balader gentiment.

Côté culture, ne vous attendez pas à du Question pour un champion mais plutôt du Silence, ça pousse !. En effet, cultiver des fleurs et des arbres vous donne la possibilité de récolter ensuite leurs essences, ingrédients indispensables pour développer vos villages. Car vous allez effectivement devoir construire tous un tas de villages afin d'accueillir des... villageois, auxquels vous devrez fournir un travail.

Vous l'aurez compris, Grow emprunte avec application les mécaniques de références telles que The Sims, Animal Crossing voire même Breath of the Wild puisque des sortes de donjons font parfois leur apparition. Cela dit, ne vous attendez pas à de la difficulté. Il n'y a aucun adversaire dans Grow et cette absence de tension, donc de challenge, est probablement son plus grand défaut.
Un pot-pourri rempli de bonnes intentions

Pour qui ?

Si elle est simple, la construction des villages ajoute au moins un peu de piment.

Grow s'adresse en priorité aux jeunes joueurs qui seraient parvenus à faire le tour d'Animal Crossing et qui souhaiteraient se faire la main sur un monde ouvert sans doute plus varié. L'accessibilité générale est clairement un atout qui peut leur faire de l'œil. Pour les autres, la propreté technique du jeu apparaît rapidement secondaire face à l'absence de challenge et une histoire au ras des pâquerettes.
Ennuyeusement accessible
Les Plus
  • Un univers mignon et généreux
  • Des mécanismes simples et accessibles
  • Le distributeur de quêtes s'appelle Cucurbite
Les Moins
  • Un long tutoriel
  • Pas de challenge
  • Une absence de tension qui nuit à l'intérêt
  • L'exploration trop contrainte
Résultat

Techniquement abouti, l'univers de Grow : Song of the Evertree se décline avec une vraie efficacité. C'est propre, mignon et généreux. Mais son absence de singularité le destine essentiellement aux joueurs qui apprécient les mécanismes huilés et répétitifs, sans enjeux particuliers, sans aspérités auxquelles les plus exigeants pourraient s'accrocher. Dommage car la proposition de Prideful Sloth avec Yonder, leur précédent jeu, avait su mieux séduire grâce notamment à une exploration moins contraignante.

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