Test | MotoGP 21
31 mai 2021

En attendant l'année prochaine

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MotoGP 21

Malgré une saison 2020 quelque peu chamboulée, les différentes catégories de MotoGP ont pu reprendre la route des pistes pour un nouveau championnat. Après un début de saison canon pour les pilotes français, Milestone vous propose MotoGP 21 qui suit un modèle 2020 resté sur des rails confortables. Que pouvez-vous attendre de ce premier épisode sur console de la génération courante ?

Le principe

MotoGP 21 est un jeu de simulation de course de motos suivant saison après saison les évolutions du MotoGP. La licence est devenu au fil des ans une référence dans les jeux moto, gagnant d'année en année en réalisme, comme l'année passée avec la gestion du carburant et de l'usure des pneumatiques, à défaut de tout donner tout de suite. Les jeux sont ainsi régulièrement plébiscités sur un point mais tout le temps un peu à la ramasse par rapport aux jeux automobiles ou de Formule 1. Le lancement du jeu vous plonge pourtant dans la première nouveauté, un véritable didacticiel pour mettre en avant les exigences du titre mais aussi les nouveautés comme les paramètres de freinage ou la possibilité de passer en vue TPS après une chute pour retourner sur la moto.

MotoGP 21 se vit principalement par son mode Carrière qui vous propose de vivre la vie d'un pilote mais sans aucun habillage si ce n'est un mail de temps à autre du staff technique. Vous devez gérer votre équipe mécanique, ses contrats, mais aussi la R&D qui amène un soupçon d'intérêt aux différents tours de chauffe dans un week-end de championnat. Réaliser les objectifs de vitesse ou de temps vous permettra d'obtenir des points pour améliorer votre machine qui sur le long terme vous permet d'aller lutter pour le titre – enfin, si vous avez l'étoffe d'un pilote. Car le gameplay est toujours plus poussé vers la simulation, et les erreurs se paient toujours assez cher si vous n'utilisez pas l'option pour rembobiner. Plusieurs options de difficulté vous permettent d'ajuster la lisibilité des trajectoires, le freinage automatique et autres petits détails pour rendre le pilotage plus ou moins abordable.

Bien sur, vous avez aussi la possibilité de faire des courses rapides, allant du simple contre-la-montre au championnat. Tous les pilotes et toutes les motos y sont libres d'accès et certaines légendes du MotoGP ont été ajoutées pour remplir la liste des pilotes accessibles. Concernant le reste du contenu, vous retrouvez toutes les marques de MotoGP, tous les tracés, tous les équipementiers, avec une possibilité de personnalisation toujours plaisante. Cependant, du contenu manque toujours à l'appel comme les MotoE ou le mode Historique (mais pas les pilotes qui eux sont présents).
Une simulation qui grandit d'année en année

Le multi

La modélisation des machines est un nouveau beau et grand succès.

Ne vous emballez pas, il n'est toujours pas possible d'affronter un ami en local dans son salon sur un écran partagé. Cela aurait été sans doute très bénéfique pour un titre qui permet plus de largeur dans les réglages de l'aide mais ce n'est toujours pas pour cette saison.

Quant au mode en ligne, c'est à nouveau du grand classique pour ceux qui suivent la licence. Stable, sans grand temps de chargement, le seul reproche que vous pouvez faire au titre est qu'il vous faudra connaître du monde ayant le jeu pour être sur de trouver quelqu'un à affronter.
Efficace mais peu avenant

Pour qui ?

Le menu franchit un vrai cap dans l'austérité.

Toujours plus beau mais pas le plus riche, MotoGP 21 est loin d'être un indispensable. Il franchit un cap techniquement en se dotant d'un joli carénage luisant. Le plaisir du pilotage reste présent avec notamment l'ajout de quelques petits réglages supplémentaires pour votre machine. Mais cet opus annuel est loin de marquer les esprits notamment par son contenu moins généreux et ne sera là que pour combler un manque dans le calendrier, guère plus.
Les motards en manque

L'anecdote

La bataille est rude dans chaque virage, surtout qu'ANNA réserve toujours des surprises.

Voilà trois ans, ANNA, l'IA des jeux Milestone, faisait son apparition et sa révolution. Après deux années riches, mais imparfaites, elle est de retour dans cette version 2021 de MotoGP. Pourtant, si elle était indiscutable les saisons passées, son humanisation (comprendre commettre des erreurs) l'a rendue moins crédible cette saison. Si elle fait toujours aussi bien le boulot dans la gestion des dépassements et l'agressivité, c'est dans les virages, entourée d'elle-même, qu'elle devient risible. Il est devenu très fréquent de voir deux ou trois motos (voire plus) tomber dans un virage dans le dernier tour, de quoi se sentir comme Steven Bradburry après ses J.O.
ANNA, t'es trop humaine pour moi
Les Plus
  • La série franchit un cap visuellement, sans atteindre les grands de la course automobile
  • La modélisation des machines, des pilotes et des 23 circuits
  • Un vrai didacticiel pour bien débuter
  • Plus de réglages possibles pour les passionnés
Les Moins
  • L'immobilisme du mode Carrière
  • Le menu trop épuré
  • L'IA ANNA n'a pas réellement évolué dans le bon sens
  • Le contenu qui a baissé d'un cran par rapport aux autre années (MotoE, mode Historique absents)
Résultat

Milestone semble avoir préféré la forme pour cette saison 2021. Les paysages sont plus fournis, les effets visuels plus travaillés tout comme les différentes modélisations (motos et motards). Mais le fond stagne, offrant guerre plus que l'année passée, notamment dans le mode Carrière, voire moins si vous considérez l'absence du mode Historique ainsi que les MotoE. Si l'épisode est plutôt bon avec des ajouts justifiés qui poussent la simulation encore plus loin tout en laissant le titre abordable à tous, il paraît difficile d'expliquer le trou dans le contenu. Un épisode mitigé qui semble appeler un prochain exercice plus généreux.

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