Test | It Takes Two
30 avr. 2021

Un bijou d'amusement

Testé par sur
Aussi disponible sur
It Takes Two

Nouveau jeu de Josef Fares et des Suédois de Hazelight, It Takes Two poursuit l'attrait de son créateur pour la coopération. Après Brothers et A Way Out, It Takes Two s'attaque en effet aux problèmes de couple. Une réussite ?

L'histoire

It Takes Two fait incarner aux joueurs Cody et May, un couple qui bat de l'aile au point que les deux individus annoncent à leur petite fille qu'ils comptent se séparer. Les protagonistes vont alors se retrouver transformés en poupées et vivre une aventure façon Chérie, j'ai rétréci les gosses. C'est ainsi qu'ils vont apprendre à mieux se comprendre et se redécouvrir.

It Takes Two a pour lui un scénario qui ne fait pas dans le blabla. En fait, à l'instar du reste du jeu, c'est le rythme qui prime et malgré un traitement relativement quelconque voire mièvre, les joueurs n'ont pas vraiment le temps de se plaindre ou de pester contre les cinématiques. Une bonne chose, qui permet d'ailleurs de pardonner quelques aléas de fond au titre (sur lesquels nous reviendrons).

Ensuite et pour rester dans l'ambiance, It Takes Two est de toute beauté et notamment sur Series X. Sur cette dernière console de Microsoft, le titre ne bronche jamais, n'a aucun bug... en plus d'être un ravissement esthétique. À une époque où les jeux sont de plus en plus critiqués pour leurs soucis techniques, le titre de Hazelight est ici irréprochable.
Scénario simple et jeu carré

Le principe

It Takes Two donne souvent l'impression d'être devant un film d'animation.

L'expérience fait une fois de plus la part belle à la coopération. À l'instar de A Way Out, l'écran est scindé en deux et l'expérience est uniquement jouable à plusieurs. Il faut donc soit jouer en local, soit en ligne. Soulignons ici l'interface efficace, qui permet d'inviter le plus simplement du monde un ami à jouer. Comme pour le précédent jeu du studio, l'invité peut d'ailleurs télécharger un pass gratuit afin de jouer avec quelqu'un disposant du jeu.

Côté gameplay pur et dur, It Takes Two est comme un parc d'attraction : impossible de s'ennuyer tant les joueurs se voient être embarqués dans des séquences variées. Plateformes, énigmes, tirs, combats de boss, mini-jeux en tous genres (parfois l'un contre l'autre)... Aucune phase de 10 minutes ne ressemble à la précédente, et It Takes Two regorge de mécaniques ingénieuses qui prêtent à sourire. De ce point de vue, jamais un jeu d'éditeur tiers n'a autant fait penser à la patte Nintendo. C'est dit.
L'ingéniosité à son paroxysme

Pour qui ?

Même les combats contre les boss sont réussis. Dommage qu'il n'y ait pas de mode ultra assisté !

Le seul bémol du titre vient d'un oubli anodin en apparence mais qui a quand même de vraies conséquences... Alors qu'il traite des problèmes de couple, le jeu aurait pu être une formidable porte d'entrée dans le jeu vidéo, notamment pour des personnes qui ne jouent pas du tout. Hélas, nous nous sommes finalement rendus compte que le jeu était bien souvent trop compliqué pour certains néophytes du médium. Des phases d'action demandent par exemple une bonne connaissance des codes et mécanismes du jeu vidéo, et on imagine mal quelqu'un qui n'a jamais joué à un jeu ne pas pester contre des phases pour le moins compliquées. Ainsi, il est particulièrement regrettable qu'il n'existe pas un mode facile voire ultra facile, permettant à un ou deux individus de parcourir le jeu encore plus aisément que dans la configuration actuelle – un peu à la manière de certains jeux de course qui proposent une assistance pouvant aller jusqu'à freiner à notre place, etc.
Les joueurs, quand même (et hélas)

L'anecdote

Inutile de fouiller les recoins. Le rythme prend le dessus !

It Takes Two pousse son amour du rythme très loin, en s'affranchissant d'un des soucis les plus présents dans les jeux actuels : le remplissage et l'exploration "forcés". Dans It Takes Two, il n'y a pas de babioles inutiles à récupérer, ce qui nuirait à la progression exemplaire de l'aventure. Pas la peine de fouiller chaque recoin puisque le jeu se concentre presque exclusivement sur le rythme. Et il faut avouer que ce choix est judicieux : quel plaisir de ne pas se sentir obligé d'explorer chaque recoin des niveaux !
Avancez et amusez-vous !
Les Plus
  • Esthétiquement très réussi
  • Techniquement irréprochable (sur Series X en tout cas)
  • Le game design, génial
  • Le level design, génial
  • Le meilleur jeu Nintendo qui ne vient pas de Nintendo
  • Une diversité incroyable
  • Un gameplay au poil
  • Le système d'invitation gratuite
Les Moins
  • Quel dommage qu'il n'y ait pas de mode ultra facile/assisté !
Résultat

It Takes Two restera à coup sûr l'un des meilleurs jeux de cette année 2021, notamment grâce à une diversité et un rythme parfaitement maîtrisés. Petite perle de game/level design, le titre d'Hazelight est indispensable à tous ceux qui ont l'habitude de jouer aux jeux vidéo. Quel dommage que les néophytes n'ayant jamais touché une manette puissent être rebutés par sa complexité, car ce titre aurait été une des meilleures portes d'entrée possibles au médium. Un quasi sans-faute, déjà promis à de nombreuses récompenses en tant que jeu multijoueur.

Partagez ce test
Tribune libre