Test | Evil Genius 2

26 mai 2021

Dans un univers de méchants à la James Bond, Les Indestructibles ou Moi, Moche et Méchant, Evil Genius 2 vous plonge à la tête d'un complexe aux aspirations machiavéliques. L'atmosphère respire l'humour et l'exagération, dans une direction cartoonesque qui ne serait pas sans rappeler l'esprit absurde de Theme Hospital.

Quatre grands méchants malfaisants sont disponibles sous autant de campagnes. Chacun se présente comme une caricature de ce que la culture populaire a pu nous offrir en termes de Némésis. Votre quête est soutenue par un esprit grandiloquent, à base de musique épique et de conquête du monde. La trame narrative, dans la même idée, propose une progression haletante en menant à bien les projets les plus démoniaques.

Comme tout grand méchant, son objectif est de mener à bien ses projets tout en restant dans l'ombre. Là-dessus, Evil Genius 2 mise une de ses subtilités sur le fait de devoir couvrir son complexe et ses actions par une façade, un subterfuge. Ainsi, il faut gérer son casino qui permet de distraire les différents agents qui cherchent à découvrir vos plans. De plus, une portion de jeu s'assimile à du tower defense, puisque divers pièges permettent d'abattre ou capturer les ennemis un peu trop curieux. Enfin, le cœur du gameplay se concentre sur les divers éléments structurant le complexe. Que ce soit pour gérer son économie de population (nourrir, dormir, divertir, soigner, etc.), pour de la recherche, des missions, ou encore pour gérer les stocks et les énergies nécessaires. La progression et le développement permettent d'agrandir sa base, dans le cercle vertueux qu'on retrouve habituellement dans le genre.

L'antre, là où tout se joue, propose différents aspects de gestion. Il y a en premier lieu la gestion de population comme citée précédemment. Celle-ci vous permet de recruter, gérer et enseigner différentes classes – qui déterminent les fonctions respectives de chaque sbire. La gestion économique est assez simple et vous oblige évidemment à gérer l'équilibre afin de repousser les limites de votre développement. Afin d'obtenir diverses améliorations, les recherches scientifiques débloquent une multitude d'équipements et de bonus incontournables. Toute l'évolution est rythmée par des missions principales et secondaires, ouvrant la porte au bon déroulement de la trame narrative ainsi qu'à des avantages spécifiques. Effectuer les diverses missions permet de débloquer à un rythme soutenu de nouveaux éléments de jeu. Ce système offre alors un apprentissage par paliers abordables pour une gestion globale complexe et complète.

Amateurs de jazz, plans malveillants et films d'espions, l'esprit d'Evil Genius 2 est tout indiqué pour vous. Aux allures d'un Theme Hospital dans son propos de gestion, il est une bonne proposition à tout fan du genre. Évidemment tout public, mais ô combien chronophage – comme tout bon jeu de gestion –, le titre est à découvrir sans hésiter.

Pour ma première campagne, je suis parti dans une optique de progression principale la plus lente et mise de côté – à la façon d'un RPG où on laisserait la quête principale sur le côté le temps de réaliser des tâches secondaires –, afin de me développer et de pouvoir faire face plus aisément aux objectifs à venir. Malheureusement, erreur de ma part puisque le monde s'est alors tourné vers moi en découvrant mes terribles desseins. Me voilà ainsi à la merci d'agents et autres espions sans avoir débloqué quelconque classe avancée de sbire.