Test | Bloodstained : Ritual of the Night

17 août 2019

Bloodstained vous plonge en Angleterre dans le XIXème siècle. Vous y incarnez Miriam, une jeune fille orpheline victime d'une malédiction par le clan des alchimistes visant à la transformer en cristalliseuse. L'opération a cependant échoué en partie et vous prenez le contrôle de la jeune fille après un coma de dix ans. Dès votre réveil, vous apprenez qu'un ami d'enfance, Gebel, a invoqué sur Terre le château des enfers après avoir subi le même traitement que vous. Vous partez à la recherche de votre ami ainsi que de votre humanité, puisque celle-ci est menacée par le cristal enfermé en vous.

Avec ce scénario, Koji Igarashi réintroduit Dracula et son château sous une nouvelle forme. Avec sa horde de démons parfois surprenante, le château des enfers ressemble terriblement à celui de Dracula des épisodes de Castlevania. En un sens, les habitués de la série ne seront pas perdus. Et heureusement, car la direction artistique est vraiment variable, tout comme les animations des personnages. Le bestiaire laisse notamment apparaître des gros chats et chiens qui font tache dans l'environnement. Mais pourquoi faire ça ?

Bloodstained est un jeu d'action-aventure inspiré d'un genre bien particulier : le Métroïdvania. Dans les faits, vous parcourez un unique donjon dont les voies vont s'ouvrir progressivement par l'acquisition de pouvoir ou par l'avancement dans la trame principale. Votre héroïne évolue par un système d'expérience au combat ainsi que par l'acquisition de fragments de cristaux qui tombent après avoir vaincu un monstre, bien entendu de façon aléatoire pour vous forcer à venir et revenir affronter un monstre précis. Le système dans sa globalité est bien pensé, vous amenant une diversité de capacités intéressantes et ne cessant de vous pousser à revenir en arrière. Vous pouvez cependant reprocher à certains pouvoirs d'être trop utiles (voir l'anecdote), modifiant la difficulté de façon trop oscillante.

Mais pour défoncer le millier de démons qui va s'abattre sur vous, il vous faut de l'équipement et du bon. Tout au long de l'aventure, vous trouvez dans des coffres un panel d'armes imposant, qui modifie réellement votre façon de jouer. Armes à feu, épées courtes, katanas, nodachis, glaives, épées à deux mains, haches, masses d'armes, chaussures de kung-fu – et j'en oublie bien d'autres –, constituent autant de façons de se battre. Chaque arme possède sa vitesse d'action, son pattern et ses points forts. C'est un vrai plus à l'aventure que de changer d'équipement tant cela modifie votre façon de jouer. Il en va de même pour les accessoires qui modifieront l'apparence de Miriam. Vous avez même la possibilité de modifier sa coupe de cheveux dans une pièce secrète. À vous le choix des armes !

Plus qu'un jeu hommage, Bloodstained est ancré comme une suite des jeux Castlevania d'antan. Et si vous y retrouvez tous les points forts des Métroïdvania, vous retrouvez aussi tous les défauts (répétition, jeu souvent prévisible). Pourtant, force est de constater que Bloodstained offre tellement d'options en combat que tout un chacun peut y trouver du plaisir s'il est un peu patient.

Bloodstained évolue par paliers, au grès des pouvoirs dont vous faites l'acquisition (ou pas). J'ai fait l'expérience à plusieurs reprises de pouvoirs qui modifiaient complètement la balance en ma faveur. Et dès le premier boss sur le Galleon Minerva, j'ai pu me rendre compte de l'écart qu'il y aurait entre le super pouvoir et apprendre les patterns pour ne pas mourir bêtement. Mes premiers essais furent assez laborieux, me rappelant l'exigence que peut avoir ce genre de titre. Puis un retour en arrière pour farmer l'expérience m'a ouvert la voie du fléau, un pouvoir lié à un monstre que l'on rencontre rapidement et qui inflige de sérieux dégâts avec un coup de fléau magique. Une fois ce pouvoir acquis, le boss n'a été qu'une formalité. Et j'ai retrouvé le même principe avec le pouvoir lié aux tableaux, qui en plus de vous fournir un bouclier, inflige de gros dégâts aux ennemis. Souvent, il vaut mieux avoir un gros pouvoir plutôt que d'assumer ses responsabilités !