Test | Dakar 18

20 oct. 2018

Dakar 18 est un titre intéressant puisqu'il adapte une épreuve difficilement adaptable. Dès lors, la question était de savoir comment les développeurs allaient retranscrire certains côtés du rallye-raid. Le premier point concerne le système de navigation : dans une voiture, vous disposez à la fois d'un copilote et d'outils de navigation (fiches et cadran). Vous devez trouver votre route – et plus précisément les checkpoints – dans de vastes environnements et ainsi valider votre trajet. Concrètement, une boussole est présente en haut de l'écran. Votre copilote indique un point qu'il vous faudra suivre. En mode débutant (que nous vous conseillons de désactiver dès que possible), le travail est facilité par le fait que l'indicateur en question est symbolisé sur le cadran. En montant la difficulté, il vous faudra écouter votre copilote ou regarder la fiche en cours pour avoir une idée de la trajectoire à suivre.

L'expérience retranscrit bien la rigueur de l'épreuve, surtout dans les étapes les plus longues où des dunes et autres joyeusetés peuvent vite vous ralentir. À ce sujet, la physique des voitures est plutôt bien fichue, un soin tout particulier ayant été apporté à des comportements très spécifiques (une voiture ne monte ou ne descend pas une dune comme dans GTA). Là où le bas blesse, c'est lorsque nous observons les catégories annexes (quads, motos, camions, etc.), qui se révèlent être beaucoup moins travaillées que les voitures de Stéphane Peterhansel ou Cyril Despres (oui, la licence officielle est évidemment présente). Les motos, par exemple, ont une physique absolument pas crédible, permettant de quasiment se coucher sur le sable des dunes en tournant. Dommage que les développeurs n'aient pas simplement passé ces engins à la trappe, surtout pour un premier volet avec lequel les fans de l'épreuve peuvent être un minimum indulgents.

Dakar 18 est un jeu à la dure : il est compliqué de le conseiller à un joueur du dimanche. D'ailleurs, la longueur même de certaines courses le destine aux adeptes du genre : certaines épreuves vous prendront pas moins d'une heure. Un choix audacieux mais qui limite inévitablement la cible. Du coup, il est aussi compliqué de proposer une partie à un ami croisé au détour d'une rue (en local) ou du mode en ligne. Enfin, sachez qu'en dehors de quelques couacs techniques ou de gameplay (il est agaçant, parfois, de pouvoir tourner la caméra/tête sans que cela n'influe sur la boussole), un autre gros souci du titre reste ses interminables temps de chargement. Si cela est justifié vu la durée de certaines courses, vous aurez parfois envie de rebrousser chemin le temps d'une longue réflexion.

Au cas où vous vous le demanderiez, Dakar 18 offre tout de même une petite assistance. En effet, si jamais vous vous perdez (et c'est arrivé lors de ce test), le jeu vous propose de revenir au dernier point de contrôle. Nous avons aussi apprécié le côté télévisuel de certaines séquences. Si la caméra TV n'est pas du tout jouable, le fait de parfois croiser des voitures d'autres pilotes offre quelques jolies vues, qui tranchent avec les jeux de rallye plus conventionnels, en grande partie basés sur le chronomètre.