Test | NBA 2K18
31 oct. 2017

Money Time

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NBA 2K18

Décidément, c'est une drôle d'année pour les rois du sport. Après FIFA 18, c'est au tour de NBA 2K18 de faire (un peu) grise mine. À croire que lorsqu'on domine trop son sujet, on finit par la jouer facile. Heureusement pour elle – et contrairement à celle d'Electronic Arts – la simulation de Visual Concepts n'a pas vraiment de concurrence...

Le principe

C'est une première : NBA 2K18 marque un peu le pas. Non pas qu'il soit moins bon que son prédécesseur, mais il ne force jamais sa progression, au point de donner l'impression de stagner. Le titre intègre désormais un quartier dans le mode Carrière, que vous pouvez parcourir comme bon vous semble. Véritable monde/hub ouvert permettant de personnaliser votre joueur ou de l'améliorer, il propose évidemment de s'adonner à des parties ou défis en tous genres. Le côté marchandising de la licence se retrouve ici exacerbé, avec toujours cet amour des micro-transactions et des publicités/sponsors présentes partout. De ce fait et même si l'intention présente derrière un tel ajout est compréhensible, difficile de ne pas y voir une touche réaliste particulièrement superficielle.

De ce point de vue, l'ajout rappelle le mode L'Aventure de FIFA 18 qui, s'il pourrait éventuellement s'avérer sympathique sous certaines conditions, nivelle néanmoins le jeu vers le bas en mettant à l'arrêt le reste de l'expérience. Le gameplay ne progresse pas et, à quelques exceptions près, le contenu est le même que l'année passée. Difficile aussi de ne pas voir la scénarisation et l'avancée au sein du mode Carrière comme une redondance cyclique d'année en année. Alors que Spike Lee apportait de la fraîcheur il y a quelque temps, la formule semble plus que jamais faire du sur place. Attention, le jeu reste bel et bien la référence du genre, mais disons qu'à force de vouloir toujours grandir, la série perd de son essence.
Réalisme de surface

Pour qui ?

Niveau contenu et gameplay, rien de bien neuf à l'horizon.

NBA 2K18 est clairement un volet qui peut vite être oublié par ceux qui ont déjà les épisodes précédents (et qui ne sont pas à fond sur les transferts). Cette dernière décennie, la série nous avait pourtant habitué à justifier ses nouvelles moutures sous prétexte de contenu ou de progression d'ordre technique. Ici et pour la première fois, NBA 2K semble toucher un plafond de verre. Reste alors à savoir si la licence trouvera au moins un second souffle graphique grâce à l'arrivée de supports comme la Xbox One X. Rien n'est moins sûr, surtout que le jeu pâtit toujours de graphismes décevants en dehors des terrains. Si cela était acceptable en 2014, difficile de ne pas percevoir comme de la mauvaise volonté dans cet immobilisme technique.
Planté comme un piquet

L'anecdote

La carrière et ses péripéties (et des sous-titres un peu WTF).

Finalement, NBA 2K devrait peut-être voir ailleurs et songer à s'accaparer le marché de la Switch. On imagine mal Visual Concepts bouleversé sa recette sur les autres supports, du moins pas avant l'arrivée d'une vraie nouvelle génération. Cela pourrait donc être le moment de perfectionner le volet sorti cette année sur la console de Nintendo, avec pourquoi pas une suite bien plus complète et bénéficiant de la convivialité inhérente au support hybride de Big N.
Le parquet plus beau ailleurs ?
Les Plus
  • L'ambiance des matchs, encore et toujours
  • Un contenu toujours conséquent
  • Les atouts habituels de la série
Les Moins
  • Le côté hub ouvert, du réalisme de surface
  • Vraiment peu de nouveautés
  • Quelques pans comme l'habillage scénarisé semblent avoir fait leur temps
Résultat

À force d'être le roi du monde, NBA 2K18 donne l'impression de s'ennuyer. Trop en avance sur la concurrence, sur le genre et sur cette génération, le jeu de basket est dans une drôle de période. Toujours aussi généreux, il ne propose pas beaucoup de nouveautés, si ce n'est son environnement ouvert aux relents de marketing. L'idée n'est pas forcément mauvaise mais le traitement est un peu plus douteux. D'abord pour des raisons publicitaires et mercantiles, ensuite parce que le jeu semble plus que jamais rester dans sa zone de confort. Le pire des constats étant le suivant : voilà qui pourrait perdurer sur plusieurs épisodes sans que les chiffres de vente en soient perturbés, ni a fortiori l'éditeur et le studio de développement. Croisons les doigts.

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