Test | Knack 2
24 oct. 2017

Knack, le mal-aimé

Testé par sur
Knack 2

Si la critique a rejeté le premier épisode pour des raisons évidentes, généreusement calibré, il aurait dû trouver son public. Knack 2 a-t-il compris les raisons de ce désamour ? Pas si sûr. La surabondance de miel n'arrange jamais les choses.

Pour le meilleur

L'histoire, bien écrite dans ses cheminements, vous amène à parcourir le globe de cinématiques en péripéties qui ne manquent jamais de renouveler vos pouvoirs et les situations. Les graphismes à travers un Knack époustouflant de vivacité et des décors gigantesques, dont vous pouvez à perte de vue jalonner votre parcours, émerveillent. Les petits détails fleurissent : QTE étourdissants, effets de lumières féeriques, élégante flore, délicate faune, petits bruitages plaisants et les passages secrets tellement bien dissimulés que malgré la linéarité des niveaux, vous prendrez votre temps.
Les petits détails fleurissent

Pour le pire

Des physiques pareils ça impressionne c'est sûr !

Pourtant, de manière perverse, tous ces bienfaits sont atteints d'une sénescence archaïque qui, malgré toute la volonté et l'enthousiasme dont vous voudrez bien vous prévaloir, trahiront votre désintérêt. Le scénario est porté par des personnages moches et d'une platitude désespérante. Les chapitres et les niveaux sont interminables, de redites en copier-coller abusifs, de phases de plateforme mille fois vues et revues, et des énigmes à base de leviers à tirer dont le jeu vidéo ne se débarrassera donc jamais. Le jeu s'étire tellement en longueur que l'arbre de compétences sera le plus rébarbatif qu'un jour vous ayez eu à débloquer. Les ennemis sympathiques dans un premier temps vous donneront des envies de meurtre ensuite : artificiellement difficiles, désespérément clonés, englués dans un manque cruel d'originalité situationnelle.
Atteints d'une sénescence archaïque

Pour qui ?

Une mise en décor audacieuse.

Ceux qui ont aimé le premier ne manqueront pas de sauter sur le deuxième, la palette de coups de notre Knack s'est étoffée et le jeu sur les bases du précédent s'est amélioré. Si vous voulez initier ou jouer avec votre enfant, faute de concurrence Knack sera le compagnon idéal.
Le jeu sur les bases du précédent s'est amélioré

L'anecdote

Les QTE sont super pêchus.

Allez comprendre... Crash Bandicoot exhumé et c'est un véritable succès, alors que Knack en véritable héritier se fait conspuer de manière déconcertante. Entre un petit jeune avec des idées de petit vieux, et un mort qui tente de prendre d'assaut son reflet d'antan, cela nous donne un instantané d'une situation véritablement cocasse.
Un petit jeune avec des idées de petit vieux
Les Plus
  • C'est beau
  • QTE magistraux
  • Tout est dans les détails
Les Moins
  • Démodé, ennuyeux et interminable
Résultat

Tout est paradoxal dans Knack 2, parce que tout transpire le travail soigné, avec une volonté de bien faire évidente ; et pourtant, rien ne convainc. Knack 2 est beau, malin. Vous prendrez du plaisir à le traverser. Le problème, c'est que Knack 2 c'est de la plateforme au temps de la première PlayStation : approximatif, redondant. À une époque où le jeu de plateforme s'efforce de porter des idées de jouabilité jamais vues et des ambiances conceptuelles arty... bah autant dire que l'odeur de la naphtaline pique le nez.

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