Test | Agents of Mayhem
25 oct. 2017

Du fun et c'est déjà beaucoup !

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Agents of Mayhem

Agents of Mayhem est un pari terriblement risqué. Dans l'esprit, il s'agit d'un spin-off et d'une suite déguisée au très drôle Saints Row IV, dernier gros jeu en date de Volition. Mais jusqu'à quel point le titre s'inspire-t-il de la série à succès du studio ? Et surtout, le changement de nom était-il vraiment nécessaire ?

L'histoire

N'allons pas vous mentir : vous ne jouerez pas à Agents of Mayhem pour son scénario. Vous comprenez tout juste que l'action se déroule à Séoul, et que vous êtes à la tête d'une unité spéciale combattant le terrible Babylon (et ses machines), plus proche des méchants de Marvel que de Jacques Mesrine. En revanche, l'univers fonctionne plutôt bien et se rapproche des précédentes productions du studio. Le ton décalé de l'histoire, le design des héros et, plus étonnant, les nombreuses cinématiques animées sont particulièrement appréciables. Hélas, Agents of Mayhem n'est pas joli et c'est en partie ce qui l'empêche d'atteindre la note maximale (oui, on vous connait, bande de coquins qui avez déjà lu la conclusion). Soulignons tout de même le dynamisme des affrontements et la présences d'explosions visuellement réussies.
Histoire et graphismes secondaires

Le principe

Vue dans Saints Row IV, Perséphone est une femme à poigne... et la fondatrice de l'agence.

Les affrontements constituent justement l'un des principaux atouts d'Agents of Mayhem. Attention : c'est globalement très neuneu, mais force est de constater que ça fonctionne super bien. La raison ? Le joli panel de personnages que vous pouvez contrôler, chacun disposant de pouvoirs plus ou moins originaux. Certains agents peuvent faire exploser des grenades partout, tirer des flèches empoisonnées ou même (pour Gat de Saints Row qui est présent en DLC) cibler automatiquement les ennemis avec une certaine classe, pour ne pas dire une classe certaine. Basé sur un monde ouvert mais guidant sans cesse le joueur vers les objectifs, le jeu vous évite en quelque sorte de flâner. Heureusement, cela mettrait probablement en évidence certains défauts inhérents à la progression.

La recette fonctionne en grande partie grâce au système de progression. Dans Agents of Mayhem, vous ne vous prenez jamais la tête. Vous faites des missions secondaires pour recruter des agents, en envoyez d'autres aux quatre coins du monde et ensuite constituez votre équipe de choc. À vous d'améliorer les personnages de moult façons : gains de niveau, achats en tous genres, améliorations des compétences, bonus à améliorer, véhicules à acquérir... La liste est longue et c'est ce qui rend le jeu si plaisant. Si bien que l'intérêt réside presque uniquement dans cet aspect ludique jusqu'au-boutiste. Symbole de cette démarche, le gameplay est particulièrement flexible, vous permettant de passer instantanément d'un agent à l'autre pour varier les styles (et laisser les combattants se reposer). Très bonne idée !
Vraiment amusant

L'astuce

Les attaques spéciales (Mayhem) sont souvent la clé du succès.

Afin d'optimiser votre équipe de choc, un conseil : penser à bien regarder les éléments que vous pouvez améliorer chez vos personnages. Il y a des bonus particulièrement utiles tels que des gains d'XP ou d'argent supplémentaire. Aussi, sachez que chaque agent dispose d'une force de frappe qui peut toucher les boucliers ou armures adverses. L'équilibre est donc conseillé. Pour les plus gourmands, il est même possible de modifier le niveau de difficulté afin d'acquérir des récompenses en conséquence.
L'équilibre, petite brute

Pour qui ?

Bien que le jeu ne soit pas vraiment beau, les effets visuels sont chouettes.

Si vous aimez les autres productions du studio, il n'y a aucune raison qu'Agents of Mayhem vous déplaise. Le ton de Saints Row est conservé et le jeu est un shooter à la fois plus nerveux et plus généreux. Finalement, la vraie différence réside dans les à-côtés, à savoir l'exploitation de l'open-world, des phases en véhicules catastrophiques ou l'absence de pouvoirs annexes permettant (par exemple) de courir sans retenue sur les immeubles. Agents of Mayhem est donc meilleur dans certains compartiments de jeu tout en mettant certains pans de côté.
Le fan de Volition y trouvera assurément son compte

L'anecdote

Les cinématiques animées sont nombreuses et "sympas".

Il est quand même dommage de voir que Deep Silver semble avoir tué cette nouvelle série avant même sa sortie. Entre la fenêtre de sortie ubuesque (en plein été), la naissance d'une nouvelle franchise alors que celle-ci aurait pu être un spin-off de Saints Row et une communication en dents de scie... D'ailleurs, il est regrettable que l'éditeur n'ait pas misé sur un projet trans-médias : quitte à produire des cinématiques en animation, pourquoi ne pas avoir mis ce nouvel univers en avant à travers un dessin-animé, une web-série ou autres ? La question se pose d'autant plus que l'ensemble ressemble beaucoup aux productions animées occidentales.
"Tu es déjà mort..."
Les Plus
  • Les effets visuels et les explosions
  • Un gameplay fun
  • C'est généreux
  • Tout ce qui est lié à la progression
  • Une ambiance et un design réussis
  • Les cinématiques animées
Les Moins
  • C'est pas beau
  • Les phases avec les véhicules, ratées
  • Le monde ouvert n'était peut-être pas nécessaire
Résultat

Comme beaucoup de productions de Volition, Agents of Mayhem est décalé et particulièrement amusant. Successeur spirituel de Saints Row IV, le titre brille par son panel de personnages, sa flexibilité, sa progression carrée et son côté addictif. En fin de compte, dommage que le jeu soit à la traîne sur le plan graphique. Sorti quatre ans après Saints Row IV, Agents of Mayhem aurait vraiment gagné à être plus pimpant visuellement. S'ajoutent à cela, des poursuites plutôt ratées. Toujours est-il que condamner cette nouvelle série – hilarante – serait un vrai gâchis. Alors, laissez-vous tenter !

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