Test | Hunting Simulator
26 juil. 2017

La différence entre le bon et le mauvais chasseur

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Hunting Simulator

Hunting Simulator fait partie de ces jeux que personne n'attend vraiment mais qui viennent s'installer régulièrement sur nos machines. Supporté par BigBen, Neopica nous offre sa vision de la simulation de chasse. Et c'est un coup à se demander comment l'on peut différencier le bon et le mauvais chasseur.

Le principe

Sans scénario, vous passez directement dans le vif du sujet : la chasse. Après avoir sélectionné votre environnement, vous choisissez un objectif principal, vos armes et accessoires et en route pour les contrés sauvages. Avec votre proie, vous partez en quête de son territoire, des traces qu'elle a pu laisser derrière elle pour enfin apercevoir le précieux trophée. Mais celui-ci n'est pas vraiment décidé à se laisser faire. Vous approcher trop près, faire trop de bruit, venir dans le sens du vent et c'est la fuite. Vous comprenez alors l'utilité de préparer le terrain : vent, autres animaux en présence, paysage découvert, spray d'urine et autres outils. Hunting Simulator se veut simulation, et l'on s'y prendrait presque.

Au fur et à mesure que vous allez avancer dans votre liste de trophées, vous débloquez plus de contenu. D'abord de nouvelles proies à chasser, tel que les ours, puis de nouvelles zones géographiques qui font varier un peu les paysages. Ensuite, vient une série d'accessoires : des lunettes pour fusil, des jumelles, des spray d'urine ou des indicateurs de vent. Cette panoplie bien garnie s'avère vite déstabilisante pour les chasseurs du dimanche, mais vous permet d'adapter votre équipement à votre proie.

Il faut cependant signaler à tous les néophytes du genre que le jeu souffre malheureusement d'une réalisation proportionnelle à son budget. Si les cartes proposées sont conséquentes, il faut bien admettre que le plaisir visuel n'est pas là. Les décors sont maigres, finalement assez peu variés, et ne laissent que peu de place au rêve. Idem concernant les cibles qui sont les mêmes dans les déserts, dans les montagnes ou dans les plaines (pour la plus part d'entre eux). Mais le but n'est pas ici et en un sens, Hunting Simulator pourrait donner des leçons à bien d'autres licences.

Car ce qui pêche souvent dans les jeux de tirs, c'est de vous trouver nez à nez avec un adversaire qui ne sait pas trop quoi faire. Là, attendez-vous à un vrai travail d'approche. L'ennemi vous repère en cas de bruit, d'approche trop rapide, d'animaux qui ont fuit en vous voyant, de votre manque de discrétion ou tout simplement par votre hygiène déplorable. Il est donc relativement difficile d'approcher une proie si vous ne faites pas un minimum d'efforts. D'où la nécessité d'être un bon chasseur, patient et aguerris, quitte à s'asperger un peu d'urine de cerf pour en approcher un.
La chasse avant tout

Le multi

L'arbalète est une arme pour les experts seulement.

Aie ! C'est la première chose qui vous viendra à l'esprit en lançant une partie multijoueur. L'idée de départ est bonne : libérer toutes les cartes, les armes, les proies et les accessoires pour vous laisser profiter pleinement d'une chasse en groupe. Vous apparaissez alors à plusieurs sur une carte de belle taille et en route pour une partie de chasse. Jusque là tout va bien. Mais voilà, une fois lancé, le jeu montre des défauts qu'il n'avait pas encore dévoilé : clipping, freeze, proie qui pop ou se téléporte. Ce moment supposé convivial se transforme en vrai calvaire. Pas moyen de toucher une proie, vous faites fuir toutes les autres parce que vous avez manqué votre tir et généralement les autres joueurs partent avant la réalisation de l'objectif.
Stabilisé sur un lièvre en fuite

Pour qui ?

Vous pouvez alterner entre la vue première et troisième personne à votre guise.

Complet en terme de matériel, d'accessoires ou d'armes, Hunting Simulator ne se destine qu'a une seule cible : les chasseurs. Outre son côté redondant et ses défauts techniques, un habitué seulement pourra profiter pleinement de ce qui lui ai proposé. Un contenu de niche pour un jeu qui l'est tout autant.
Les chasseurs qui n'aiment pas se lever tôt

L'anecdote

Les environnements sont variés, contrairement aux proies

Pour moi la chasse se résumait à un sketch ou deux et surtout des types chelous qui se lèvent à quatre heures le dimanche matin pour aller courir après des gorets sauvages. Quand j'ai lancé le jeu, autant vous dire que j'ai eu du mal à tirer du plaisir de cette première expérience. Les animaux fuyaient avant que je m'en approche suffisamment. Et quand je parvenais enfin à en coincer un, le butin ne m'était pas accordé puisque l'animal partait à grandes foulées. Il m'a fallu trois chasses loupées pour comprendre que seul les tirs dans un organe (poumon/cœur/cerveau) comptait pour la réussite de la chasse. Un vrai mauvais chasseur en somme.
Ma première chasse
Les Plus
  • L'IA qui donne du challenge
  • Les équipements et la nécessité de bien les connaître
  • De vastes terrains de jeu
Les Moins
  • C'est beau de loin mais loin d'être beau
  • Le multi qui souffre vraiment d'un manque de stabilité
Résultat

S'adonner à Hunting Simulator, c'est se confronter à la réalité des jeux de niches. D'un côté le budget ne permet pas de sortir un titre qui envoie un peu visuellement. D'un autre, l'IA par exemple, a de quoi vous rendre chèvre par sa réactivité et son réalisme. Cela dit, l'ensemble forme une expérience qui fonctionne assez bien si vous vous y connaissez un peu dans ce domaine.

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