Test | Driver Parallel Lines : le renouveau
20 avr. 2006

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Driver Parallel Lines
  • Éditeur Atari
  • Développeur Reflections
  • Sortie initiale 17 mars 2006
  • Genre Action

Pour peu que vous aimiez les années 70, les pattes d'éph, les belles caisses, les jolies filles, les vieux calibres et la grosse pomme, ce Driver Parallel Lines va vous scotcher comme un insecte à un attrape-mouches. Cette suite renoue avec les racines de la saga en se concentrant sur les courses-poursuites et en offrant une liberté d'action monstrueuse, digne de son concurrent le plus célèbre. Rajoutez une histoire excellente ainsi qu'une belle surprise à la moitié du jeu et vous obtenez un titre qui éclipse instantanément ses prédécesseurs.

Une claque sur chaque joue

Inutile d'écarquiller les yeux ou de loucher sur votre voiture : Driver Parallel Lines met fin à la ribambelle de bugs qui entachaient les deux derniers épisodes. Si vous ouvrez grand les mirettes, vous risquez tout au plus de vous cramer les rétines tant les effets graphiques sont somptueux. Entre les reflets du soleil sur les caisses, la boule de feu qui brûle le ciel en fin de journée et la profondeur de champ monstrueuse, il y a de quoi retourner sa PlayStation 2 pour vérifier que ce n'est pas une PlayStation 3. Parallel Lines frappe un grand coup au niveau de la réalisation, sans compromis, avec des temps de chargement ultra courts, une animation fluide et extrêmement rapide, sans oublier un trafic particulièrement dense. Même les gros blasés vont rester béats, tant l'exploit est de taille.

La fin de l’innocence

Préparez-vous à de gros changements dans les années 2000 !

L'atmosphère ensoleillée des années 70, les tubes excellents crachés par la radio, la démarche chaloupée et nonchalante du héro, tout contribue à rendre la première partie du jeu exceptionnelle. L'atmosphère change ensuite radicalement quand le Kid se retrouve en prison ; après une ellipse de trente ans, il sort de taule avec une autre dégaine, une sale gueule et une vengeance à prendre. New-York a considérablement changé entre temps et cette différence est particulièrement bien retranscrite. C'est la grosse réussite de cette suite : l'atmosphère colle en permanence à la narration, elle épouse à la perfection l'état d'esprit du héros. Insouciant dans les années 70, il devient impitoyable dans les années 2000, à l'image des deux époques qu'il traverse.

Classique mais efficace

Vous pouvez tuner votre voiture comme vous le voulez !

Le reste s'avère moins surprenant, Parallel Lines reprenant avec succès les recettes éprouvées. En marge de l'histoire principale, vous lancez des missions annexes qui vous rapportent de l'argent. Il peut s'agir de récupérer le fric d'un usurier en poursuivant son débiteur, de participer à une course de stock car ou de franchir des checkpoints en temps limité. L'argent gagné sert à réparer ou à améliorer les voitures de son garage, le tuning étant très poussé. Si la couleur de votre caisse ne vous plaît pas, à vous de la repeindre dans celle de votre choix ! Les améliorations du moteur ou l'ajout de vitres pare-balles ont un impact direct sur les performances ; vous serez obligé d'y venir pour gagner des courses de rue ou pour défoncer des boutiques avec votre voiture bélier.
Les Plus
  • Une réalisation léchée
  • Deux ambiances excellentes, les années 70 et les années 2000
  • Un héro consistant et un scénario bien mené
Les Moins
  • Le timing trop serré de certaines missions va vous rendre fou
Résultat

Mais ce qui fait vraiment plaisir dans Driver Parallel Lines, c'est l'attention portée au confort du joueur. Si vous ratez une épreuve, vous disposez de cinq secondes pour la recommencer ; sinon, libre à vous de tracer votre route. Le système de visée s'avère redoutable, avec un lock automatique et une visée libre parfaitement calibrée, lors des rares missions où vous quittez votre caisse. Et en moto, vous ne faites pas de soleil à la moindre collision ; il faut vraiment y aller comme un buffle pour se retrouver à quatre pattes, à extirper ses molaires du bitume. Dans le même ordre d'idée, le jeu sauvegarde vos bagnoles lors de votre séjour en prison, de sorte que vous ne perdez pas tout. Sympa, même si les armes et les voitures des années 2000 gagnent nettement en puissance. Du coup, il ne reste guère qu'un gros défaut capable de gâcher le plaisir de la conduite : avec ses rues étroites et sa circulation beaucoup trop chargée, New-York ne facilite pas les courses-poursuites. Vous allez suer comme un gros porc lors de certaines missions, au risque de piquer de sérieuses crises de nerf. Comme dans le premier volet en somme, mais c'est un héritage dont les joueurs peu aguerris se seraient sans doute bien passé.

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Tribune libre