Test | FlatOut 4
29 avr. 2017

Porte bien son nom !

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FlatOut 4

Tout amateur de jeu de course a un domaine de prédilection. Vous pouvez soit apprécier les simulations poussées telles que Forza Horizon ou Gran Turismo 5. D'autres préfèrent la conduite futuriste d'un WipEout 2048 tout en espérant bientôt pouvoir jouer à un nouveau F-Zero. Votre point commun ? Vous aimez tous défoncer des voitures : FlatOut 4 tombe à pic.

Le cadre

Plutôt que de scénario, traitons de l'essence de FlatOut 4 qui a la lourde tâche de redresser sa franchise. Le sudio Français Kylotonn – épaulé par Tiny Rebel Games – se doit de rendre une meilleure copie que le catastrophique volet précédent. Voici donc l'histoire lourde de FlatOut 4 à laquelle nous pensons en insérant le support dans la console. C'est dommage d'en arriver à ce point car, à l'époque, FlatOut ainsi que sa suite FlatOut 2 avaient pourtant su imposer leur style de jeu.
Avec des airs de Destruction Derby, Flatout nous avait enchanté lors de sa sortie en 2004

Le principe

Tout est fait pour avoir un jeu explosif mais même en remuant fort, ça ne fait que "pshiit" !

Résolument tiré de l'arcade, le gameplay se veut nerveux et instinctif. La conduite en glisse fait loi et l'utilisation de la nitro est une nécessité. Les boosts se gagnent en percutant les autres joueurs, à vous d'apprécier la résistance de votre véhicule pour ne pas trop en faire. Les décors destructibles à souhaits en ajoutent à cet univers déjanté qui sent bon la détente. Seulement, une fois tous ces bons ingrédients mélangés à la sauce de FlatOut 4 la recette ne prend pas.

En cause première vous trouvez une trop grande inégalité entre vous et l'IA. Même si vous gérez en connaissance de cause le système de collision, vous mettez de longues secondes à vous remettre de chocs avec le décor, et il n'en n'est rien pour vos adversaires. Ainsi, même si vous envoyez valser au loin un adversaire, il revient sur la piste sous votre nez. De plus, le bouton qui vous permet de revenir en course après une sortie met un temps fou à arriver. Parfois même il disparaît ensuite vous empêchant de l'utiliser. De plus, il arrive souvent de ne pas parvenir à doubler les autres concurrents alors que vous êtes à fond de régime, nitro activée. Ce serait normal s'ils avaient également un boost en cours mais ce n'est pas le cas. Ils roulent constamment à quelques mètres devant vous, quelle que soit votre vitesse, sans que vous ne puissiez les rattraper. Cela amène la frustration au maximum avant de comprendre que les points cités sont, au mieux des défauts, au pire des erreurs.

En effet, vous constatez également avoir toutes les peines pour arriver au podium de la première course d'un championnat alors que vous semblez être seul sur les suivantes. Les autres concurrents sont parfois un tour derrière vous. Voici pour les plus gros points de blocage qui dénotent un réel déséquilibre du jeu, il y en a tant d'autres, comme le fait de ne pas pouvoir avoir de nitro supplémentaire en fonction de votre place au classement. Arrêtons-là.
Trop de frustrations qui gâchent le résultat final

Le multi

Le mini-jeux du mode Cascade se ressemblent, l'intérêt diminue à chaque session.

Ici également le studio Kylotonn, pourtant forts de WRC 6, ne transcende pas la franchise. Que de bonnes idées sur le papier qui en réalité ne transforment pas l'essai. Il existe par exemple un mode allant jusqu'à huit joueurs au tour par tour, idéal pour les soirées ? Chaque joueur peut passer une épreuve de mini-jeu en mode "Cascade". Il faut y lancer votre voiture tantôt dans un jeu de destruction, tantôt pour marquer un but, ou encore éjecter le conducteur au bon moment pour l'envoyer le plus loin possible. Au final, cela donne des séquences à l'intérêt discutable, répétitives et lourdes à charger. Ces mini-jeux se retrouvent dans le mode "FlatOut", qui comprend également des courses "Carnage", "Contre la bombe", "Match à mort" qui peut révéler quelques surprises en fin de partie. Ce mode relève le niveau du titre sans qu'il ne dépasse la moyenne de vos attentes.
Un mode flatout qui relève un peu le niveau

Pour qui ?

L'effet de vitesse est tout de même bien réalisé mais le comportement du véhicule ne suit pas.

FlatOut 4 ne peut se destiner qu'aux amoureux du premier volet. Ils retrouvent quelques sensations d'époque dans le mode "Flatout". À côté de cela le jeu ne peut se gausser de viser un public précis. Éventuellement, à bas prix, un amateur de jeu de course peut passer un bon moment sans qu'il ne reste un souvenir impérissable de FlatOut 4.
Facilement oubliable

L'anecdote

Les véhicules se customisent de manière assez poussée.

Au lieu d'évoquer des anecdotes qui ne peuvent que révéler une certaine frustration, je préfère évoquer les autres titres du studio Kylotonn. Ces derniers ne reflètent en rien l'épreuve FlatOut 4 :Bet On Soldier, The Cursed Crusade, Hunter's Trophy,Truck Racer,
WRC 5 et WRC 6, autant de titres sympathiques à découvrir.
Un mauvais élève qui cache un bon studio
Les Plus
  • Plutôt rapide
Les Moins
  • Un clipping prononcé
  • La gestion des collisions frustrante
  • Pas si fun que cela
  • Le manque d'intérêt des modes de jeu
  • Une IA mal équilibrée
Résultat

FlatOut 4 ne transcende en rien le genre et pire, il ne vous promène pas sur son terrain. La promesse de courses déjantées où vous devez faire preuve d'agressivité pour remplir la barre de boost ne suffit pas. Tout ceci à cause d'une difficulté inégale, non progressive, et surtout d'un manque d'intérêt flagrant. La sauce ne prend pas lors de séances à plusieurs sur les nombreux mini-jeux proposés. Hélas, ces derniers sont assez répétitifs et ne présentent pas non plus un grand intérêt. Les modes de jeux alternatifs, sans surprise, ne relaient pas une once d'engouement sur les tracés du mode solo. Que vous avez déjà parcouru l'œil terne et la manette en berne. Seul le mode "flatout" peut éventuellement égayer l'une de vos soirées, sans garantie aucune. FlatOut 4 ne laisse pas de trace dans l'histoire du jeu vidéo.

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