Test | Tales Of Berseria
24 mars 2017

Il était une fois une vengeance

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Tales of Berseria

22 ans après la sortie du tout premier Tales of, Bandai Namco nous propose son nouveau JRPG phare. Après le timide et moyen Tales of Zestria, la firme japonaise souhaite nous livrer une copie plus dynamique, plus épique et moins vide. Un défi de taille tant les fans de la première heures ont décrié le précédent opus. Il est grand temps pour la série de prendre un nouvel embranchement et de renouveler sa recette.

L'histoire

C'est une première, Tales of Berseria vous propose enfin d'incarner un personnage principal féminin. Et quel personnage ! Vous êtes Velvet Crowe, une jeune paysanne qui vit avec son frère et Artorius, son beau-frère. Ce dernier, assez énigmatique, ne vous a plus quitté depuis la mort de sa femme trois ans auparavant. Vous vivez une vie de labeur, mais assez paisible. Le jour de l'anniversaire de la mort de votre bien-aimée sœur, une lune de sang se lève, et des démons envahissent votre village. Cerise sur le gâteau, vous retrouvez votre frère aux mains d'Artorius. Le félon ne va pas hésiter bien longtemps et va sacrifier Laphicet, votre frère et dernier membre de votre famille.

Tales of Berseria est une histoire de vengeance. Celle d'une sœur qui a vu sa famille se faire décimer sous ses yeux. C'est certes classique et très prévisible, mais très solide. Contrairement aux épisodes précédents, ici le ton est grave voire sombre à de nombreux moments. Notre héroïne, qui se trouve avoir été transformée en démon après le sacrifice, ne va jamais hésiter à faire du mal ou à utiliser des innocents pour avancer dans sa quête de vengeance. Les personnages principaux sont plus nuancés qu'à l'accoutumé et auront enfin de réelles raisons de vous suivre.
La vengeance dans le bras

Le principe

Le design des personnages est très travaillé, contrairement aux nombreux donjons.

Le système de combat de Tales of Berseria est de loin le meilleur de la série. Bien plus dynamique que d'habitude, celui ci vous permet d'enchaîner des combos diversifié. Chaque coup consomme une jauge d'âme, et avoir un œil sur celle-ci est impératif pour ne pas finir à sec et courir sans pouvoir attaquer. La subtilité, au delà de ressembler à une barre de mana, est que vous avez la possibilité "d'échanger" une âme contre une super attaque démoniaque ultra jouissive. Cette attaque vous fera constamment perdre de la vie mais ne consommera aucune âme. Et moins vous avez de vie, plus vos dégâts seront conséquents. Il va falloir jouer sur le fil du rasoir sur certains combats ardus.

En ce qui concerne l'exploration, Bandai Namco abandonne l'échec du pseudo monde ouvert hyper vide et sans intérêt de Tales of Zestiria pour nous proposer quelque chose de bien plus classique et très guidé. C'est une bonne idée et c'est exactement ce que nous attendons d'un Tales of. Cela dit, la sortie du jeu simultanément sur PS3 se fait sentir. Le monde est encore trop vide. Le placement et le déplacement des ennemis datent d'une époque où les RPG tenaient sur quatre CDs. Et surtout, les PNJ ne vivent pas, ils sont plantés comme des piquets. L'immersion en prends un sacré coup.
Laisse-moi dévorer ton âme

Pour qui ?

Les combats sont très nerveux. Une belle évolution qui met la série sur la bonne voie.

Tales of Berseria est un incontournable pour tout fan de cette mythique saga de JRPG. Objectivement, tout est mieux réalisé que dans les épisodes précédents. Un incontournable. Par contre, si vous appréciez les jeux de rôle modernes comme le très controversé Final Fantasy XV l'expérience vous semblera assez rétro. Beaucoup trop pour que vous puissiez y prendre du plaisir immédiatement. Cela dit, avec un peu d'effort, l'histoire et les personnages devraient vous tenir scotché devant votre écran une bonne cinquantaine d'heures.
Tales of retrogaming

L'anecdote

Le regard déterminé de Velvet Crowe, leader charismatique, impitoyable et fort peu couvert.

Plus haut dans ce test je vous affirme que Tales of Berseria est le premier Tales of où le personnage principal est féminin. Ce qui est techniquement faux. Tales of Xillia vous proposait de choisir entre un homme, Jude et une femme, Milla. Cela dit, si vous choisissiez Milla, le personnage masculin, Jude, faisait tout de même office de co-chef. Donc, avec Tales of Berseria, c'est la première fois que le groupe est entièrement dirigé par une femme.
Et un jour une femme...
Les Plus
  • Le système de combat, grisant
  • Velvet Crow, un personnage loin des clichés japonais
  • Le retour des couloirs assumés, un bonne remise en question
  • Les cinématiques en Animés
Les Moins
  • Des donjons sans intérêt
  • Graphiquement daté des années 2000
  • Les PNJ vides et immobiles
Résultat

Bandai Namco réussi son défi haut la main. Après le décevant Tales of Zestiria, Tales of Berseria relève la barre grâce à son histoire, ses personnages et surtout son système de combat ultra-dynamique. La saga japonaise se met dans la bonne direction. Il faut désormais qu'elle se libère de l'ancienne génération de console qu'elle traîne comme un boulet afin qu'elle puisse être sublimée comme elle le mérite.

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