Test | Psycho-Pass : Mandatory Happiness
29 sept. 2016

Contrôle réussi

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Psycho-Pass

Adapté d'un excellent animé datant de quelques années,Psycho-Pass : Mandatory Happiness était d'abord une exclusivité Xbox One. Ironiquement, c'est uniquement sur PlayStation 4 et PS Vita que le jeu débarque en Europe.

Avant-propos

Si vous ne connaissez pas Psycho-Pass, il est bon de situer un peu l'univers. Nous sommes au 22ème siècle et une société repose sur un système informatique faisant régner l'ordre : Sibyl. Ainsi, chaque individu voit son taux de stress être évalué. Et si son psycho-pass se trouve être trop trouble, il lui faut rendre des comptes à la société. Soit en intégrant un centre dédié de son plein gré, soit en étant neutralisé par des droïdes qui l'y conduiront de force. Évidemment, tout n'est pas si simple et certains individus tentent toujours de s'échapper. Pour les arrêter, Sibyl fait appel à des exécuteurs : de peur que les inspecteurs voient leur stress augmenter trop fortement au contact du crime, le système leur assigne des individus aux psycho-pass déjà altérés, en général issus des centres précédemment évoqués et prédisposés à être des détectives.
De la science-fiction à la Philip K. Dick

Le principe

Les dominateurs sont des armes se déverouillant seulement en fonction du psycho-pass du criminel.

Côté jeu, Mandatory Happiness est un visual novel pure souche : les textes défilent et vous pouvez simplement choisir quelques embranchements narratifs. Inutile de vous dire que si vous n'aimez pas lire – ou si l'absence de gameplay vous dérange – ce jeu ne sera certainement pas fait pour vous.
Circulez, y'a rien à jouer

Pour qui ?

Il vous faut parfois faire des choix impactant (plus ou moins) sur la narration.

Pourtant, Mandatory Happiness arrivera à convaincre les fans de la série pour une raison toute simple : l'écriture est au rendez-vous. Vous mettant dans la peau d'une nouvelle recrue (au choix un homme ou une femme), Mandatory Happiness se parcours comme une saison du dessin animé. Se situant durant les premiers épisodes de la série, le titre a surtout l'intelligence de poursuivre les réflexions apportées par l'œuvre d'origine.

Ainsi – et sans spoiler plus qu'il ne faut –, la première saison de Psycho-Pass prenait un tournant lorsque les enquêteurs tombaient nez-à-nez avec un psychopathe au taux de stress inaltérable. Comment faire, dans ce cas, pour neutraliser un individu avec des armes dont le fonctionnement est uniquement basé sur le psycho-pass ? La deuxième saison, elle, apportait un autre questionnement en s'interrogeant sur la couleur de la société elle-même. Pour sa part, Mandatory Happiness offre une troisième piste à explorer, avec la présence d'une intelligence artificielle cherchant à rendre tout le monde heureux. De ce fait, le jeu se savoure réellement comme une (très) bonne saison, et comme un beau cadeau pour les fans de la série. À noter, d'ailleurs, que le scénario a été supervisé par Gen Urobuchi lui-même. De quoi rassurer les plus sceptiques concernant la cohérence de l'ensemble.
Des fans heureux

L'anecdote

Si vous jouez de nouveaux héros, l'équipe est constituée de têtes bien connues des fans.

Loin de nous l'idée de faire de la publicité bête et méchante. Toutefois, Psycho-Pass a été l'un de mes coups de cœur télévisuels de ces derniers mois. Si la série est parfois diffusée sur France 4 (en français et à des horaires farfelues), elle est aussi disponible sur Netflix. Si vous voulez plonger dans un univers riche et fascinant, vous savez désormais comment vous y prendre.
De quoi être troublé
Les Plus
  • Un univers fort (Psycho-Pass oblige)
  • Un vrai travail d'écriture
  • Le découpage en chapitres, pour savourer le jeu comme une bonne série
  • Un genre favorable à la Vita
  • Assez long
Les Moins
  • Des passages animés auraient été bienvenus
  • Les soucis liés aux visual novels
  • En anglais uniquement (dommage compte tenu du succès de la série chez nous !)
Résultat

Mandatory Happiness est une réussite avant tout destinée aux fans de Psycho-Pass. Bénéficiant d'une qualité d'écriture qui lui donne des airs de saison à part entière (le découpage en chapitres est d'ailleurs bienvenu), cette adaptation complète l'œuvre d'origine avec un certain talent. Reste tout de même les défauts inhérents au genre, à savoir un gameplay inexistant et des images fixes pouvant rebuter. Pas de quoi bouder son plaisir pour autant si vous aimez la série.

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