Preview | ParaWorld : quand l'homme rencontre les dinosaures
05 janv. 2006

Rédigé par
Prévu sur
ParaWorld
  • Éditeur Sunflowers
  • Développeur SEK
  • Sortie initiale Sept. 2006
  • Genre Stratégie temps-réel

Une bonne partie de l'équipe allemande de SEK et de Sunflowers s'est déplacée jusqu'en France pour nous montrer son petit dernier : ParaWorld. Après moult Anno – dont le prochain est prévu pour octobre 2006 –, le studio d'outre-rhin spécialisé dans le RTS propose une aventure originale, mêlant différents peuples de l'histoire des Hommes à une faune exclusivement composée de dinosaures. Mais ce n'est pas grave, puisqu'on se trouve dans un monde parallèle. Dans ParaWorld pour être précis. Premier coup d'oeil sur cette simulation Jurassic Parkienne.

Vous avez dit classique ?

La première chose qui vient à l'esprit quand on s'empare de la souris et du clavier devant ParaWorld, c'est sa facilité de prise en main. En fait, il s'agit d'un RTS on ne peut plus classique, reprenant tous les codes du genre avec plus ou moins d'innovation. On retrouve les traditionnelles ressources à récolter, les unités à améliorer, les héros à choyer… Et les quêtes et sous-quêtes qui viennent alimenter l'aventure. Mais si la gestion de villages est présente, ce n'est qu'au second plan : tout le jeu est orienté vers les affrontements et l'exploration, les bâtiments ne servant qu'à produire des unités ou développer des aptitudes. Et au milieu de tout cela, ce sont pas moins de 2 heures de vidéo in-game qui viennent rythmer la campagne solo, qui a été tout particulièrement soignée par SEK afin de garder l'intérêt du joueur éveillé entre deux chargements.

C'est l'histoire d'une dimension parallèle...

Qui a oublié de donner la pâtée à Rex ?

Pour replacer ParaWorld dans son contexte, rappelons quelques éléments du scénario : à la fin du XIXe siècle, un groupe de chercheurs appartenant à une société secrète découvrent des couloirs permettant de rejoindre une dimension parallèle. Trois aventuriers mettent à jour ces travaux et essaient de s'infiltrer dans cette dimension. Mais comme ça ne plait pas à la société secrète de voir ce trio fouineur renifler leurs affaires, elle referme le couloir une fois qu'ils l'ont traversé. Résultat, nos trois héros doivent se sortir de ce monde étrange, où se mêlent populations humaines de différentes époques et dinosaures. Ces derniers sont les seuls représentants du monde animal, et SEK en a intégré 40 races différentes. Les dinosaures sauvages sont soit agressifs, soit fuyards. Grâce à certains bâtiments de production, le joueur pourra créer des unités montées sur dinosaures, et développer ainsi ses troupes.

Défendre et attaquer : les maîtres mots

Un village bien paisible. Jusqu'à quand ?

Le jeu se divise en deux styles distincts : d'un côté l'exploration avec une poignée de héros à la Warcraft III, et de l'autre le RTS pur, qui représente la majeure partie de ParaWorld. D'une manière tout à fait classique, le joueur développe son village afin de résister aux attaques ennemies et d'aller à son tour au charbon. Dans ParaWorld, c'est plein de dinos alors autant en profiter. Les plus gros d'entre eux peuvent servir de perchoir pour des archers, ce qui peut s'avérer très pratique lors des affrontements. D'autres, plus rapides, peuvent être montés par un cavalier. Ces derniers se divisent en plusieurs classes, aux aptitudes variées. Les capacités de chaque type d'unité sont d'ailleurs importantes à considérer, puisqu'au même titre que la chaîne alimentaire, chacun peut manger quelqu'un. Au joueur d'estimer l'organisation des troupes ennemies et de créer ses unités en fonction.

Je ne suis pas un héros

Les héros se distinguent physiquement de leurs compères

Autre élément moteur du jeu, les héros. Ces derniers sont plus ou moins présents dans les missions, selon le fil de l'histoire. Ils ont bien sûr des capacités qui les rendent uniques, et peuvent en faire profiter leurs troupes. Mais à cela s'ajoute le contrôleur d'armée qui combine deux fonctions : faire monter en grade certaines unités et optimiser la gestion des troupes. La première fonction permet de promouvoir ses héros à des stades supérieurs et en faire des personnages très puissants ; on peut également monter en grade des unités, ce qui développe leurs aptitudes et peut amener certaines à devenir une sorte de sous-héros. L'autre aspect, qui facilite la gestion, est assez pratique : un volet transparent sur la gauche de l'écran indique sous forme d'icônes l'ensemble des troupes et leur grade. On peut les sélectionner par type, ou mieux, par un large rectangle en laissant le clic gauche enfoncé. Petite lacune cependant, relevée pendant cette preview en compagnie de SEK et Sunflowers, l'absence du drag & drop, qui permettrait d'indiquer directement au troupes choisies une action à faire –attaquer, se déplacer- sur la carte. Pour le reste, ParaWorld est comme tout RTS : des attaques et déplacements simples, un brouillard de guerre, des missions et des points de mission, des villages qui passent d'un age à un autre après évolution, etc. Peu de surprises, en somme.

A suivre...

L'air de rien, c'est pas vilain

Graphiquement, ParaWorld chatouille la rétine, fait plaisir aux mirettes, caresse les iris dans le sens du cône, bref, c'est joli. Les couleurs chatoyantes de la flore néolithique mêlées aux animations des dinosaures préhistoriques créent une harmonie de formes et de couleurs, trop rares dans les RTS. Pour rétablir l'équilibre de la critique, on remarquera des décors un peu trop figés, et une eau qui n'est pas au meilleur de sa forme : les bateaux ou dinosaures marins semblent flotter sur du coton transparent, ce qui donne un effet étrange. Certains mouvements de dinosaures sont également un peu étranges mais gagneront à être modifiés par la suite. Car rappelons-le, si ParaWorld a bien été avancé à avril / mai 2006, il n'est pas encore terminé. Cette version que nous avons pu tester était certes très avancée, elle n'était pas achevée. Thomas Langhanki, papa du projet, ne manquait pas de nous signaler tout ce qui allait être amélioré. Et d'après le programme, SEK a encore pas mal de boulot.
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