Preview | Homeworld Cataclysm
14 août 2000

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Homeworld : Cataclysm

Homeworld avait fait une forte impression lors de sa sortie, le premier jeu de stratégie en temps-réel entièrement en 3D, et nombreux sont ses fans. Homeworld Cataclysm semble bien parti pour maintenir le niveau, sans révolutionner le jeu pour autant, mais il n'a jamais été prévu pour ça de toute façon, ça tombe bien.

Vous avez retrouvé votre planète-mère, il va maintenant falloir la protéger. Développé par Barking Dog, Homeworld Cataclysm est la suite de Homeworld, à mi-chemin entre add-on et jeu complet, mais plutôt add-on quand même. Il s'agit du même moteur de jeu (stratégie en temps-réel et en 3D intégrale pour ceux qui ne connaitraient pas le premier jeu, précurseur du genre) et du même univers, mais qui ne nécessitera pas le premier jeu (ni la connaissance de son histoire) pour être utilisé. Pour résumer très rapidement l'histoire de Homeworld, les habitants de la planète Kharak (les gentils) étaient partis à la recherche de leurs origines et étaient finalement parvenu jusqu'à leur planète-mère, Hiigara, en affrontant au passage l'Empire Taiidan (les méchants).

Quinze ans plus tard...

Homeworld Cataclysm prend la suite et, vous pouvez le deviner, il ne s'agit plus de retrouver la planète-mère (déjà fait). L'Empire Taiidan s'est fractionné et dispersé dans l'espace, les 'gentils' se sont divisés en clans, les Kiith, le vaisseau-mère du premier jeu est resté en orbite de Hiigara et de nouvelles technologies ont été découvertes. Vous débutez le jeu aux commandes d'un vaisseau minier du clan Somtaaw (absolument pas prévu pour les combats) et, en répondant à l'appel de détresse d'un autre clan, vous allez vous retrouver aux prises avec un nouvel ennemi, portant le doux nom de Beast (Bête pour les anglophobes). Cette bestiole est une sorte d'organisme qui infecte les vaisseaux spatiaux, les rend semi-organiques eux-mêmes et plutôt hostiles (les amateurs de Starcraft devraient se sentir en territoire familier).
Qui dit add-on dit nouvelles unités, et c'est évidemment une des choses que Cataclysm apporte au jeu. Les quinze années écoulées ont servi à rechercher de nouvelles technologies et le fait d'utiliser un vaisseau minier est aussi une source de changements. Fini les vaisseaux scientifiques qui se collent les uns aux autres, les recherches sont désormais effectuées via des modules dédiés construits à l'intérieur du vaisseau-mère. Le nombre de modules étant supérieur à la place disponible dans ce même vaisseau, toutes les technologies ne pourront donc pas être recherchées à chaque partie, ce qui devrait forcer le joueur à faire quelques choix difficiles et à planifier son développement.

Cataclysm, c'est L33ch.

Côté vaisseaux, la plupart sont récupérés de Homeworld premier du nom (intercepteurs, collecteurs, frégates à ion, croiseurs, ...) dont le design a été généralement revu (en mieux) pour refléter les quinze ans de progrès avec quelques animations supplémentaires, pas utiles mais sympathiques. Par exemple, les 'peons' déploient un bras pour lancer les rayons destinés à miner les astéroïdes, capturer les vaisseaux ennemis, réparer les alliés, ... Au menu des nouveaux vaisseaux, deux arrivants portant les noms de Leech et Mimic font leur apparition. Si le rôle du premier n'est pas clairement défini dans notre version de preview (le vaisseau servira à priori à s'accrocher à un vaisseau adverse et espionner ou provoquer des dommages), celui du Mimic est plus clair et plus simple. Il s'agit tout bêtement d'un vaisseau qui peut prendre la forme d'un autre objet: un petit astéroïde, un astéroïde de taille moyenne ou un chasseur ennemi. La seule façon de les détecter étant d'avoir des senseurs spéciaux dans les parages, les Mimics devraient être particulièrement efficaces dans l'exploration des bases adverses.
Bien sûr l'ajout d'une pincée de vaisseaux ne serait pas suffisante pour justifier un add-on digne de ce nom et Cataclysm propose donc aussi quelques nouvelles commandes, certaines attendues depuis longtemps, deux en particulier. Les waypoints tout d'abord, hautement utiles et manquant énormément à Homeworld, font leur apparition et le font bien. Le placement des différents points de navigation se fait de façon extrêmement simple (il suffit de taper W, de cliquer sur les différents points du parcours puis de refaire W), mais vous pouvez aussi choisir le mode de parcours de ces waypoints. D'un bout à l'autre, d'un bout à l'autre puis retour en suivant le même trajet ou enfin circulaire (du premier au dernier point puis directement du dernier au premier et rebelote). Pour le coup, le système de waypoints de Homeworld Cataclysm est carrément excellent.

Compression temporelle.

L'autre nouvelle commande, toujours aussi utile, est la possibilité d'accélérer ou de ralentir le temps. L'un des gros problèmes de Homeworld était le nombre de périodes creuses où on devait attendre plusieurs minutes devant son écran sans que rien ne se passe le temps que les vaisseaux atteignent leur destination, qu'un vaisseau soit capturé, que toute une flotte soit construite etc. Avec Cataclysm, ces moments d'attente sont terminés, vous pouvez accélérer le cours du temps 2, 4, 6 ou 8 fois, ainsi que le diminuer de la même façon si vous voulez pouvoir donner une foultitude de commandes à vos unités en plein milieu d'un combat. Et comme pour les waypoints, le petit plus qui fait la différence est présent, lorsqu'un événement survient (arrivée d'un groupe d'ennemis, séquence scriptée, ...) le temps revient à son rythme normal, vous évitant de vous faire laminer en 2.63 secondes parce que vous n'avez pas vu la flotte adverse débarquer à toute vitesse. Très, très utile.
Le reste du jeu est de la même veine que le jeu de base, à savoir des missions qui s'enchaînent les unes après les autres avec des séquences intermédiaires à mi-chemin entre bande-dessinée et dessins animés (une bande-dessinée dont les éléments défilent sur l'écran en somme). L'ambiance est toujours présente (peut-être même meilleure que dans le jeu de base), le scénario toujours prenant, le moteur 3D toujours aussi beau et fluide (un poil plus beau en fait grâce aux designs améliorés des objets) avec une platrée d'options pour adapter le jeu aux goûts de chacuns. Comme le premier jeu, la campagne solo tient en 16 missions (+ un tutorial absent de la version de preview), accompagnée d'un mode skirmish contre l'ordinateur et des mêmes modes multi que Homeworld (IPX, TCP/IP, Won.net) vraisemblablement avec les mêmes performances (limite sur Internet avec plus de deux joueurs sur modem/numéris). Là encore le mode multi n'était pas présent dans la version de preview.

Un digne successeur.

Dans la même série, le camp de la Bête n'était pas non plus très présent dans notre version. La campagne solo s'arrêtait juste avant l'arrivée de ces bestiaux dans le scénario et en mode Skirmish, les deux camps (Kushan et Beast) avaient exactement les mêmes appareils et seul le design changeait. Rien ne dit qu'il ne s'agira toujours que d'une race miroir dans la version finale, mais on peut tout de même craindre une grande ressemblance, ainsi que la même linéarité et intérêt stratégique limité à plusieurs qui étaient présents dans Homeworld. Quoi qu'il en soit, Cataclysm s'annonce comme un add-on bien pensé, aussi long (ou aussi court selon les goûts) que le jeu d'origine, avec un scénario et une ambiance du même calibre, quelques nouvelles unités et de nouvelles fonctions hautement utiles. Il s'agira très certainement d'un must pour les fans du jeu de base et d'une bonne occasion pour ceux qui n'ont pas joué à celui-ci de découvrir un aspect différent des jeux de stratégie en temps-réel. Le jeu devrait sortir vers fin août 2000, rendez-vous dans le test complet pour le verdict final.
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Tribune libre