Preview | Ghost of a Tale
27 juil. 2017

Petite souris deviendra grande ?

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Ghost of a Tale
  • Éditeur Microsoft
  • Développeur SeithCG
  • Sortie initiale 13 mars 2018
  • Genres Action, Aventure

Financé via une campagne de financement participatif en 2013, Ghost of a Tale suit son petit bonhomme de chemin, à l'instar de sa souris faisant office de héros. Tandis que le jeu arrive sur la plates-formes Preview de Microsoft, il est grand temps de voir où tout cela nous mène. Et autant être franc : nous sommes plutôt confiants.

Un emballage qui s'annonce d'ores et déjà à la hauteur ?

Lancé par un ancien animateur de chez Dreamworks,Ghost of a Tale s'annonce d'abord comme un jeu mignon. Difficile de ne pas être emballé par la direction artistique et les animations des personnages, à commencer par celles de Tilo (la souris contrôlée par le joueur). Si cela vaut pour les animations des différentes actions (sprint, etc.), c'est surtout la frimousse de l'animal, son design et ses expressions qui impressionnent. Malgré le fait qu'il ne soit qu'à 45% de son développement, Ghost of a Tale est donc bien parti pour être un plaisir visuel comme on en voit assez peu dans le secteur indépendant, loin des habituelles productions arborant des styles 2D ou SD devenus génériques au fil du temps.

Des premières minutes qui laissent un poil dubitatif

Si le monde est toujours lugubre, il est agréable de voir des ambiances différentes.

Passé ce constat, un petit coup de froid s'installe. Pas de panique ! Cela ne dure qu'un temps. Ghost of a Tale vous place donc dans la peau d'une souris et base en grande partie son concept sur l'infiltration. Tilo est petit et ne peut que difficilement venir à bout des rats qu'il affronte. La discrétion est de mise et les premières minutes de cette version preview sont assez déstabilisantes : trajectoires des gardes simplistes, environnements un brin monotones... Le jeu peine à se démarquer des titres d'action-infiltration qui pullulent sur les stores en ligne. C'est d'autant plus vrai que cette mouture n'est pas encore parfaitement calibrée, comme en atteste les lancers d'objets (bouteilles, bâtons, etc.) qui manquent parfois de précision à cause d'un ciblage approximatif. Un peu frustrant.

Mais un vrai plaisir une fois plongé dans l'exigence

Vous pouvez fouiller chaque commodes (ou autres) dans l'espoir de trouver de l'équipement. Ce dernier est visible sur Tilo une fois équipé.

Malgré ces soucis liés à son développement en cours, Ghost of a Tale rassure pour une raison très précise. Comme l'indique son interface rappelant inévitablement ses origines sur PC, le titre ne fait pas énormément de concessions aux joueurs du dimanche. Tilo dispose d'un inventaire particulièrement conséquent pouvant contenir de la nourriture, de l'équipement, etc. Surtout, malgré les trajets un peu neuneus des gardes (même si la remarque reste relative), le titre propose d'ores et déjà une progression non linéaire particulièrement savoureuse. Vous arpentez les couloirs et environnements plus ou moins ouverts en fonction de vos envies, à tâtons. De ce point de vue, Ghost of a Tale retranscrit déjà très bien la petitesse de sa mignonette souris. Et c'est probablement la plus forte impression du jeu, et ce qui le distingue pour l'instant des autres productions du genre.

Sur la bonne voie

Vous pouvez pousser le baril, mais aussi vous cachez dans ceux d'à-côté (et la plupart des meubles) pour sauvegarder.

Car il faut que le joueur réfléchisse par lui-même et de façon assez délicieuse, comme lorsqu'il doit penser à prendre un tabouret pour attraper une clé sur un meuble. Clé que vous êtes libre de prendre ou non. Et l'avenir de Ghost of a Tale risque bien de reposer sur cette absence de compromis ludique. Si le titre parvient à conserver cet équilibre entre accessibilité (visuel attrayant, principe de l'infiltration) et exigence (exploration, liberté, absence d'indications, etc.), il se pourrait bien que le titre réussisse sont pari. Espérons juste, désormais, que le développeur ne se pliera pas trop aux exigences parfois ubuesques du public. Pour une souris, avouons que le nivellement par le bas serait un comble !
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Tribune libre