Test | Assassin's Creed Chronicles : India
08 févr. 2016

Le charme délicat d'un masala

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Assassin's Creed Chronicles : India

Après la Chine et avant la Russie, la licence parallèle Assassin's Creed Chronicles continue son tour du monde avec une étape on ne peut plus exotique : l'Inde. Une invitation au voyage et à la discrétion qui ne gâche en rien les qualités déjà aperçues chez son prédécesseur.

L'histoire

Nous sommes en 1841, dans le nord de l'Inde. Si vous aviez suivi vos cours d'Histoire avec un minimum d'attention, vous sauriez probablement qu'en cette période, l'Empire sikh est en guerre contre la Compagnie britannique des Indes orientales. Notez que "sikh" n'a rien à voir avec les ennemis juré des jedis (quand on vous dit que vous n'avez pas suivi à l'école...). D'ailleurs, ça ne s'écrit pas pareil, même selon un orthographe simplifié. Bref, vous incarnez un assassin indien du nom d'Arbaaz Mir et votre mission consiste à trouver pourquoi un Maître Templier débarque avec un objet mystérieux ayant autrefois appartenu à l'Ordre des Assassins, à le récupérer et, accessoirement à protéger ceux qui doivent l'être. Votre périple vous entraînera ainsi de l'Inde profonde jusqu'en Afghanistan, en passant par des lieux ésotériques de toutes beautés.

Comme de coutume avec la licence Assassin's Creed, India utilise lui aussi un scénario abscons, duquel vous n'avez aucun mal à vous détacher – sauf si vous êtes "de la partie" – pour profiter au maximum de ce qui reste un Die & Retry encore plus épicé que son aîné. Joueurs du dimanche, vous voilà prévenus !
Une histoire d'indiens

Le principe

Graphiquement, ce volet indien a vraiment de jolis arguments.

En toute logique, Assassin's Creed Chronicles : India reprend les mêmes ingrédients que son prédécesseur, China : de l'infiltration, de la plate-forme, de l'action le tout dans des environnements 2.5D de plus en plus usités par les studios, probablement pour leurs coûts de développement réduits. Si c'est moins cher que de la full 3D (chère à la série Assassin's Creed d'origine), ça n'en est pas moins efficace. Au contraire, l'emballage visuel d'India est encore plus réussi que celui de China, palette de couleurs plus grande oblige.

Côté gameplay, Arbaaz Mir peut donc grimper (presque partout), se camoufler, surprendre en douce ses ennemis, se battre aussi quand il le faut, lancer des fumigènes et autres projectiles plus agressifs. Sur ce deuxième volet, l'équipe de Climax aiguise clairement ce qui avait été expérimenté dans le premier, en offrant bien plus de variété à votre progression. En n'omettant pas de faire grimper de plusieurs crans le niveau de difficulté. Ainsi, les épreuves de vitesse sont plus nombreuses, vous obligeant régulièrement à recommencer encore et encore jusqu'à maîtriser parfaitement le timing que le challenge impose. Rien d'insurmontable, rassurez-vous, mais attendez-vous à quelques crises de nerfs.
Climax enfonce le clou

Pour qui ?

Les passages plus modernes sont une subtile revisite du gameplay de base.

Les fans d'infiltration qui apprécient l'action réfléchie et subtile sont bien sûr la cible numéro un d'Assassin's Creed Chronicles : India. Si ce que China avait à proposer l'année dernière vous a plu, inutile de préciser que ce nouveau volet devrait vous combler. Pour les autres, adeptes ou pas de l'univers Assassin's Creed, les qualités sont réunies pour attirer votre curiosité sans vous faire prendre beaucoup de risques. Notez toutefois que le niveau de difficulté, parfois élevé, pourrait rebuter les moins persévérants.
Les fans du sahri ?

L'anecdote

Vous pouvez aussi jouer les snipers de temps à autre.

Assassin's Creed Chronicles n'a pas été pensé dès le départ comme une trilogie. China a initialement été annoncé comme un contenu additionnel d'Assassin's Creed Unity, avant de devenir un jeu à part entière. Puis est arrivé ce nouveau volet, India, lui-même suivi dans la foulée par Russia. Ces trois chroniques feront bientôt l'objet d'une compilation, sobrement intitulée Assassin's Creed Chronicles Trilogy. Notez qu'en plus des versions PC, One et PS4, cette trilogie sera également disponible sur PlayStation Vita en avril prochain.
Chronique d'une trilogie
Les Plus
  • Un gameplay peaufiné
  • L'ambiance indienne
  • L'infiltration qui rend la progression subtile
  • Une belle profondeur de champ
  • Des séquences modernes simples mais plutôt inspirées
Les Moins
  • Des épreuves de vitesse qui parfois se bousculent
  • Une histoire un peu anecdotique pour les non-initiés
Résultat

Assassin's Creed Chronicles : India est plus qu'une simple redite de Assassin's Creed Chronicles : China à la sauce tandoori. Le gameplay, varié et subtile, a été peaufiné. Et l'emballage visuel plus chatoyant donne une dimension encore plus agréable à l'ensemble. Comme son prédécesseur, India est donc un très bon moyen de retrouver la licence phare d'Ubisoft, les bugs en moins et la fraîcheur en plus.

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