Test | Shadow Warrior
29 oct. 2014

Trancher a du bon

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Shadow Warrior

Shadow Warrior est le reboot d'un jeu de tir à la première personne old-school sorti en 1997 sur PC. Il est à l'origine le travail du studio 3D Realms, plus connu pour Duke Nukem 3D. Flying Wild hog a récupéré ce titre hors norme pour le réinterpréter d'abord sur PC l'année dernière, et aujourd'hui sur consoles next-gen.

L'histoire

Lo Wang est un homme de main, entre transporteur et tueur à gage qui vit de ses crimes et il le vie bien. Il est engagé par un chef de gang, Zilla, pour aller acheter pour une petite somme un katana antique, mission fort simple pour un homme comme lui. Mais dans Shadow Warrior, rien ne va se passer comme prévu. Le vendeur refuse la vente et vous fait prisonnier. Pendant votre captivité, une invasion de démon se produit et vous voilà sur les traces de l'escroc en compagnie d'Hoji, un démon banni, qui vous suit à la trace sous forme d'un masque accroché à votre ceinture. La relation entre ses deux protagonistes donnent lieu à des réparties drôles et sarcastiques, qui donnent le ton au jeu. Si le scénario en mode normal vous embarque pour une petite quinzaine d'heures, c'est surtout les combats qui vont vous occuper le plus souvent. La réalisation est parfois jolie, parfois simpliste et brouillonne mais l'univers du jeu, entre Japon moderne et féodal, correspond parfaitement au titre.
Invasion au Japon néo-féodal

Le principe

Le jeu vous emmènera parfois dans des coins à l'ambiance résolument 80's.

Shadow Warrior est un jeu de tir à la première personne gore, à l'ancienne, comme ceux que vous avez pu faire dans les années 95 à 97. Si vous ressentez tout de suite la signature des créateurs de Duke Nukem 3D, il y a cependant ici quelques différences. La majeure est le fait d'avoir un Katana comme arme principale, qui va vous servir à un peu près tout. Dézinguer de l'humain, découper du démon ou ouvrir des statues antiques, tout y passe. Bien entendu, vous avez la possibilité d'utiliser diverses autres armes, tel que l'arbalète avec ses carreaux ou le shuriken, mais vous reviendrez toujours à votre Katana de base tant le plaisir de découper tout ce qui vous menace est prenant. D'ailleurs, le jeu prend tout son sens avec le katana vu qu'avec cette arme, le sang gicle dans tous les sens, les bras et les têtes tombent et la boucherie est ainsi à son paroxysme.

Mais Lo Wang possède aussi d'autres atouts, derrière cette lame aiguisée. Vous pouvez développer deux arbres de compétences distincts : celui du Karma et celui du Qi. Pour le karma, c'est assez facile puisqu'il est lié au sang récolté sur les monstres ou dans les pièces secrètes découvertes. Le plus souvent, les compétences liées au karma augmentent votre efficacité, qu'elle soit offensive ou défensive. Chaque pouvoir acquis se traduit par un nouveau tatouage, jusqu'à recouvrir complètement le buste de votre personnage. Le Qi est lui lié à votre possession du démon Hoji. En trouvant des cristaux dans les niveaux, vous développez de nouveaux pouvoirs tels que les soins, le bouclier ou la projection de Qi. Ces arbres de compétences sont complets et font vite oublier le fait que les armes ne sont que peu améliorables. Un système classique mais qui fait ses preuves et surtout rend votre personnage de plus en plus indestructible.
Ma vie pour mon Katana

Pour qui ?

Je verrai bien ta tête vivre une belle aventure avec mon Katana.

Vous ne cherchez que la réalisation parfaite et les graphismes qui vous font rêver, passez votre chemin. Shadow Warrior est fun, dans l'esprit des jeux du milieu des années 2000 avec des armes dévastatrices, des coups souvent irréels, du gore et de l'humour décapant. Il se conseille donc aux nostalgiques comme à ceux qui en ont marre de ce que le FPS a de mieux en ce moment, ou des jeux trop propres sur eux.
Bourrin dans l'âme

L'anecdote

Les différents armes à projectiles manquent de précision et de dégâts.

Shadow Warrior est truffé d'humour et de blagues plus ou moins douteuses. Si toute une partie des réparties entre Hoji et le protagoniste ne sont pas compréhensibles par tous, certains éléments ont été traduits en français. Le premier gâteau de la chance que vous trouvez est la preuve de cet humour décalé : "L'amour, c'est comme le bridge, si vous n'avez pas un bon partenaire, vous avez intérêt à avoir une bonne main". Tout à fait à l'image du jeu !
Humour racoleur
Les Plus
  • Un humour rafraichissant
  • Le Katana, l'arme ultime pour découper tout ce qui bouge
  • L'ambiance soignée
  • L'arbre de progression du Katana, du Qi et du Karma
Les Moins
  • Les graphismes, pas vraiment au top
  • Les boutades en anglais parfois incompréhensibles
  • Pas de multijoueur
Résultat

Shadow Warrior est un jeu qui ne se prend pas au sérieux et tant mieux. Parfois, il est intéressant de vivre une aventure décalée, avec de l'humour à foison et des morts plus qu'il n'en faudrait. Sans être facile, Shadow Warrior offre une réel alternative aux FPS actuels qui tendent vers le réaliste. Les arbres de compétences du Qi et du Karma donne une profondeur à votre façon de jouer, même si du coup les armes à feu sont relayées au second plan. Un bon FPS bourrin qui manquait à la collection.

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