Test | Crash 'n' Burn, un jeu Out?
29 janv. 2005

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Crash 'n' Burn

Si vous pensez qu'un bon jeu de voiture doit être une ode au réalisme, passez votre chemin et allez plutôt voir ceci. Mais si ce qui vous éclate c'est foncer à toute allure sans vous soucier de la pression de vos pneus ou du réglage de vos suspensions, alors ce test devrait vous intéresser.

Arcade forever

Qu'on se le dise, en matière de simulation automobile l'arcade fait vendre. Need For Speed: Underground 2, bien sûr, testé ici, mais aussi la série des Burnouts et plus particulièrement le troisième opus ont donné envie aux autres grosses pointures du jeu vidéo de se frotter au genre. C'est donc sans grande surprise mais avec une réelle excitation que nous nous proposons de tester le "Burnout-like" édité par Eidos, Crash 'n' Burn. Dés le départ, la cinématique d'introduction, magnifique, nous expose clairement de quoi il va s'agir. On est là pour aller vite, très vite et se crasher un maximum . Enfin, crasher les autres concurrents de préférence. La beauté de la cinématique (que vous pouvez visualiser ici) et la puissance qui s'en dégage nous met tout de suite dans l'ambiance, et nous donne tous les espoirs quant à la qualité du titre. On passe rapidement le menu, on choisit une voiture au hasard, et c'est parti... ça va saigner !

Premières déceptions

On arrive enfin au départ de la première course que l'on a choisie au hasard, avec la voiture proposée par défaut, une citadine, ressemblant beaucoup à une Clio. On est immédiatement frappé par la médiocrité des graphismes. Les voitures sont tout juste passables et les décors exécrables. Le tout n'est pas fluide pour un sou, on s'en aperçoit dés les premiers tours de roues. Et la situation ne s'améliore pas quand vous entrez en contact avec d'autres concurrents : étincelles grossières, pièces non identifiées qui s'envolent sans raison, on se demande même si l'on n'est pas tout bêtement en face d'un jeu PS1. Bon on se calme, on respire, on va tout reprendre depuis le début et essayer de voir ce qu'a réellement le jeu dans le ventre. C'est là qu'on s'aperçoit d'un autre défaut du jeu : les temps de chargement qui, en plus d'être longs, arrivent là où on ne les attend pas, pour recommencer une course ratée par exemple. Retour au menu principal. Outre les réglages habituels, on nous propose garage et espace tuning.

Garage

En pénètrant dans le garage, on ne peut s'empêcher de remarquer qu'il n'y a que quatre types de voitures proposées. En fait on s'aperçoit qu'on ne pourra piloter, en tout et pour tout, que 4 voitures différentes. Les quatre seules voitures du jeu : citadine, pick-up, musclée, et sportive. Vous me direz que ce n'est pas la quantité qui fait la qualité. Après tout tous les jeux ne peuvent pas intégrer un garage aussi complet que celui de Gran Turismo. Au moins elles doivent être paramétrables et customisables à volonté. Pour ce qui est du paramétrage, nouvelle grosse déception. Vous ne pourrez agir que sur trois variables : le moteur, pour aller vite, la boite de vitesse, pour accélérer plus vite, et les pneus, pour mieux adhérer. Les modifications se font en plus de façon très sommaire : vous achetez un droit a la modification avec de l'argent gagné en course et vous pouvez améliorer un des postes. C'est tout. Pas de réglage poussé, ni même de choix entre plusieurs réglages pré-établis comme le proposent la plupart des jeux d'arcade. Espérons que le menu tuning sauvera les meubles...

Tuning

Ce mode, qui est complètement accessoire, permet uniquement de modifier l'esthétique de votre voiture, sans doute pour parer à l'ennui probable du fait du nombre restreint de voitures proposées. Et pourtant c'est ici que les concepteurs s'en sont donné le plus à cœur joie. Vous pouvez y acheter toute sortes de pièces : des jantes au spoiler, en passant par les bas de caisses. Elles vous permettront d'embellir titine et en faire une auto unique. Pour pouvoir vous offrir ces accessoires, vous devrez gagner de l'argent en faisant des courses, argent qui vous permettra aussi de vous offrir les quelques améliorations mécaniques disponibles. Cette fonction, en plus d'être absolument facultative, est assez mal faite. Vous êtes obligés d'acheter une pièce avant qu'on vous en propose une autre. Vous n'avez pas le choix entre plusieurs spoiler par exemple, mais vous devrez acheter tous les spoilers les uns après les autres pour finalement tomber sur celui qui vous plait.

On the road again

Vous commencez donc le jeu avec deux voitures : une citadine et un pick-up. Après avoir fait votre choix, vous choisissez une course simple ou un championnat, auquel cas vous aurez le choix entre plusieurs championnats, que vous devrez compléter tout au long du jeu. En effet les courses proposées dans chaque championnat se débloquent à mesure que votre expérience augmente. Ce qui frappe lorsqu'on observe les courses proposées, c'est leur simplicité, leur monotonie même. Le jeux étant très jouable et même facile, la nécessité de faire des parcours simples n'est pas frappante. De plus la plupart des circuits proposés ne sont en fait que des déclinaisons d'autres circuits proposés un peu plus tôt dans le jeu.

Premières bonnes surprises

Après avoir gagné assez facilement quelques courses vous ramassez comme prévu de l'argent et de l'expérience. Vous commencez a améliorer votre voiture d'abord au niveau des performances puis au niveau du look, avec l'argent qui vous reste. Ce mode se révèle assez amusant au final, même si l'on regrette encore une fois le manque de choix dans les accessoires et la mauvaise conception de cette fonction. Vous n'aurez finalement pas la possibilité de personnaliser votre bolide plus que ça. Une fois cet arrêt aux stands effectué, vous repartez en course et là enfin vous commencez a éprouver certaines difficultés. Les concurrents commencent a être plus coriaces et les courses plus dangereuses, avec des obstacles et des piéges qui se multiplient sur la piste. Les courses commencent à se gagner à l'arrachée, car vous devez absolument être premier pour l'emporter. Pendant certaines courses, il arrive que les 3/4 des concurrents se crashent, et vous finirez avec une poignée d'autres survivants, si vous survivez. En avançant un petit peu dans le jeu, on vous proposera des courses kamikaze. C'est sans aucun doute le mode le plus amusant du jeu. Le principe est simple : la moitié des concurrents part dans un sens de la course et l'autre moitié dans l'autre sens. La piste devient alors rapidement chaotique, et prend des allures de plage de Normandie un jour de débarquement. C'est à ce moment précis que vous commencez à comprendre l'interêt du jeu et à vous amuser. Enfin ! Malheureusement toutes les courses ne sont pas aussi fun et vous devrez parfois vous forcer à jouer et à gagner, pour pouvoir accéder à mieux.
Les Plus
  • Les courses chaotiques
  • Les concurrents coriaces
Les Moins
  • Les graphismes médiocres
  • Le manque de choix des véhicules
  • L'impossibilité de régler sa voiture
  • Les améliorations de performance spartiates
  • Les (longs) temps de chargement souvent imposés alors qu'inutiles
Résultat

Vous aurez sans doute remarqué que nous n'avons pas parlé du mode multijoueur. Ceci pour la bonne et simple raison que le jeu ne dispose pas de mode multijoueur sans passer par le service online. Il est tout de même très regrettable qu'un titre à ce point arcade ne permette à plusieurs personnes de s'affronter sur une seule console. Ceci aurait sans doute pu sauver le jeu, qui a finalement assez peu d'intérêt en mode solo comparé a des jeux de la pointure des Burnout. Au final, donc, un titre qui laisse comme la sensation d'avoir été assez bâclé, aussi bien dans le fond que dans la forme. La catastrophe est tout de même évitée, notamment grâce a certains moments très funs qui restent malheureusement trop rares. Le titre mérite donc la moyenne mais pas plus. C'est dommage, avec un petit effort il aurait peut-être pu avoir les encouragements.

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