Test | NFS: Underground 2, la revanche de Jacky ?
09 déc. 2004

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Need For Speed: Underground 2

Chaque année, c'est la même histoire, novembre arrive et Electronics Arts propose une mise à jour des jeux de sport de sa gamme. Au côté des classiques FIFA 2005 ou NHL 2005, on retrouvera cette année une nouvelle version du plus arcade avec neon de ses jeux de course automobile : Need For Speed: Underground 2. Simple mise à jour ou correction des erreurs du passé, cette version semble placée sous la devise "Faster Stronger Better".

Rappel des faits

La série de Need for Speed a longtemps été une référence, bien que tantôt résolument arcade et tantôt un peu plus orientée simulation. Puis vint Need For Speed: Underground, une nouvelle franchise surfant incontestablement sur le succès de film comme Fast and Furious et sur une mode tuning. Critiqué à raison pour son manque de diversité dans ses environnements et sa relative linéarité, le premier épisode n'avait pas convaincu tout le monde. Aujourd'hui, Electronics Arts semble avoir voulu corriger ces deux défauts les plus visibles puisque notre terrain de jeu ne sera rien de moins qu'une ville complète (l'éditeur annonce pas moins de 200 km de routes sur lesquelles user la gomme de nos pneus), divisée en quartiers. Chaque quartier aura ses caractéristiques graphiques propres et ne sera ouvert au joueur que lorsque celui-ci aura accompli les prérequis fixés par le jeu (généralement un nombre déterminé de victoires et un certain prestige). Libre au joueur de choisir son chemin pour satisfaire ces minimums, même s'il restera de nombreuses étapes obligatoires, histoire de contenter le scénario basique présenté sous forme de bande dessinée donnant un sens à tout ceci.

Attrape moi si tu peux

Maman j'ai raté l'avion !

Histoire d'apporter un peu de diversité aux courses telles qu'on les connaissait auparavant, Electonics Arts a modifié quelque peu les épreuves proposées. Ainsi, si les classiques modes Sprint, Circuit et Drag sont toujours bien présents, le mode Drift a quant à lui subi quelques changements. Le drift simple vous verra maintenant être en piste en même temps que vos concurrents, tandis que s'ajoute un drift en duo (avec un véhicule géré par l'ordinateur) et les délicats deval drifts se déroulant au cœur du trafic urbain. A ces modes déjà connus s'ajoutent le Street X, véritable course de stock-car sur petits circuits très techniques, les courses sur circuits du mode CCU et les duels en ville où il vous faudra distancer votre adversaire de plus de 300 mètres pour l'emporter. Malheureusement, seuls les duels autorisent la défaite du joueur, les autres modes étant à recommencer jusqu'à ce que victoire s'en suive, nous faisant regretter l'absence d'un véritable mode carrière alors que l'existence d'une ville complète s'y prêtait. Dommage, même s'il est possible de finir le jeu sans terminer toutes les épreuves proposées.

A la recherche du magasin perdu

Vraiment pour la frime alors, parce que pour le reste...

Pour nous pousser à profiter de sa ville, EA a choisi de parsemer la ville d'épreuves cachées et de différents magasins, chacun spécialisé dans un domaine particulier du tuning. Aux côtés de l'obligatoire concessionnaire, on trouvera (entre autres) un atelier peinture, un atelier style ou encore un atelier performance (où le joueur pourra régler de nombreux aspects techniques de son véhicule). Si l'étape « découverte de la ville et de ses magasins » se montre originale au premier abord, elle se révèle parfois trop longue lorsque l'on doit tuner une nouvelle voiture depuis le modèle de série. Les voitures justement proposent un choix diversifié parmi la trentaine de véhicules disponibles. On retrouve ainsi les petits formats de départ (106, 206, Corsa, etc) jusqu'aux poids lourds (Hummer ou Lincoln Navigator) en passant toute une gamme intermédiaire, même si les européens regretteront l'absence de l'Acura RSX. Chaque véhicule offre son propre style de conduite (même si le jeu reste résolument arcade) qui ne souffre que très peu de la pluie qui viendra parfois rythmer les épreuves.

Toujours plus

Traumatisé par Doom moi ?

L'autre aspect du jeu repose bien entendu sur le tuning des véhicules. Et on peut dire qu'Electronics Arts a mis les petits plats dans les grands pour satisfaire les joueurs. Outres les traditionnelles améliorations techniques de la voiture (qui bénéficie maintenant de possibilités de réglages pour chaque type d'épreuves), les améliorations visuelles sont nettement plus nombreuses, tant au niveau des pièces (on voit par exemple apparaître des portes-papillons) qu'au niveau de la déco des voitures, les vinyles étant nettement plus nombreux, et dans l'ensemble plus inspirés que dans le premier opus. On ajoutera d'autres petits détails comme des compteurs spéciaux ou de la décoration à placer dans le coffre. Car dans Need For Speed: Underground 2, gagner une course n'est pas suffisant, encore faut-il le faire avec style. Alors que les points de style nous permettaient auparavant d'améliorer notre bolide, ils ne servent plus ici qu'à remplir notre jauge de nitro, doublant son efficacité lorsque la jauge de départ est remplie. Le jeu en devient malheureusement presque trop facile pour peu que l'on utilise ces bonus avec intelligence.

IA et autres complications

Je l'avais vu le premier ce taxi !

Cette facilité n'est toutefois pas due qu'à cette gestion de la nitro, mais bien à une IA qui semble avoir sérieusement perdu de sa combativité. Ces faiblesses sont criantes lors des drifts sur circuits où nos concurrents semblent plus concernés par l'ordre dans lequel ils franchiront la ligne que par les points à obtenir. Même topo pour les courses en ville où l'on observe souvent des adversaires capables de vous suivre à la trace, mais inaptes à prendre les nombreux raccourcis proposés. On retrouve d'ailleurs ces soucis chez les autres véhicules que l'on croisera dans la circulation, toujours autant spécialisés dans les accidents et arrêts intempestifs (mention spéciale aux éléments du trafic durant les deval drift préférant s'arrêter au milieu d'un virage ou vous percuter plutôt que d'essayer de vous éviter). On notera d'ailleurs que le GPS supposé vous indiquer le chemin vers les différentes épreuves semble lui aussi avoir quelques soucis dans le choix des chemins possibles. Techniquement enfin, le jeu s'en tire relativement bien en proposant une bonne sensation de vitesse et une bande sonore qui décoiffe pour peu que l'on aime le style.
Les Plus
  • On peut enfin régler sa voiture
  • Les nouveaux modes de course
  • Encore plus d'élements à modifier
Les Moins
  • Une IA pas à la hauteur
  • La pluie n'a aucune influence
  • Mais que fait la police ?
Résultat

Ce nouveau Need for Speed Underground se montre donc à la hauteur pour autant que le tuning vous branche un minimum et que l'arcade ne vous rebute pas complètement. Il faut pourtant constater qu'en suivant presque à la trace son prédécesseur, Electronics Arts n'a pas pris énormément de risques, ce qui laissera un léger sentiment de déjà vu chez tous ceux ayant acheté le premier. Sentiment que les améliorations apportées ne font pas complètement disparaître. Les autres, ceux qui découvriront la série, peuvent y aller sans crainte, il y a bien un jeu derrière la façade tuning. Vu les ventes, il reste à espérer que l'éditeur nous entende et propose un Need For Speed Hot Pursuit Underground dans un futur pas trop lointain.

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