Test | Rhythm Thief renouvelle la formule du jeu musical
20 mai 2012

Testé par sur
Rhythm Thief & The Emperor's Treasure
  • Éditeur SEGA
  • Développeur SEGA
  • Sortie initiale 5 avr. 2012
  • Genre Aventure

C'est un fait : les jeux vidéo musicaux à base de périphériques n'ont plus autant la cote qu'il y a quelques années. Après avoir exploité le filon jusqu'à la moelle, il est normal de voir débarquer des productions à l'ancienne. En donnant un cachet musical à son aventure, Rhythm Thief & les Mystères de Paris tente de rafraîchir un concept en manque d'idées neuves. Partition réussie pour SEGA ou cacophonie ?

Une histoire menée à la baguette

Quand il s'agit d'évoquer la France, sa capitale ou ses habitants dans les jeux vidéo, un mot vient généralement à l'esprit : "Aïe" ! Il faut dire qu'entre les pérégrinations surnaturelles de Jean Reno alias Jacques Blanc dans Onimusha 3 et les personnages kitsch de jeux de combat tels le gymnaste Jean Pierre dans Fighter's History et Remy dans Street Fighter III 3rd Strike : Online Edition, le pays de la baguette est souvent décrit via des clichés. Rhythm Thief & les Mystères de Paris, lui, propose une image idyllique de l'hexagone, un peu à la manière de Docteur Lautrec et les Chevaliers Oubliés. Vous incarnez le jeune étudiant Raphaël qui, la nuit venue, devient R, un Edgar de la Cambriole local. Telles les sœurs voleuses d'œuvres d'arts dans Cat's Eyes, Ralf tente de retrouver la trace de son père disparu avec l'aide de son fidèle compagnon canin : Fondue. Tout un programme.

Le jeu musical pour tous

Un mini-jeu qui a du mordant : Fondue à l'oeuvre.

Rhythm Thief & les Mystères de Paris, c'est un gameplay réglé comme du papier à musique, un peu trop même pour la partie aventure. En effet, celle-ci est littéralement guidée. Vous avancez sur une carte parisienne balisée afin de discuter avec différents protagonistes pour faire avancer l'histoire. Comme dans n'importe quel point & click, il est possible de dénicher des objets cachés par le biais de l'écran tactile. Rassurez-vous, ces phases ne cassent pas trop le rythme du jeu. Pour vous garder éveillés, le jeu offre une cinquantaine de mini-jeux musicaux qui servent le scénario. Ces derniers demeurent variés et vraiment dynamiques. Toutes les caractéristiques de la 3DS sont mises à contribution : écran tactile (pour infiltrer le Louvre en se cachant derrière des statues), boutons (pour incarner Fondue et se débarrasser de gardes) et fonction gyroscopique (pour prendre la pose en dansant notamment). Le motion sensor n'est d'ailleurs pas le choix le plus amusant. La 3D activée, il rend même les épreuves injouables.

Ulala les références !

Les cinématiques sont à l'image du jeu : belles et colorées.

Les amoureux de la marque au hérisson bleu remarqueront les multiples clins d'œil glissés à plusieurs de leurs vieilles licences au fil des niveaux. Les plus flagrants sont ceux faits à Samba de Amigo et Space Channel 5, des jeux musicaux colorés ayant fait les beaux jours de la Dame Blanche. Si le titre n'est pas très long, tous les morceaux deviennent jouables directement une fois que vous les avez réussis via l'aventure principale. De quoi s'acharner un peu pour ceux qui voudraient récolter la note maximum – le fameux rang A – pour chaque épreuve. La bande son jazzy se partage aussi à plusieurs dans un VS local ou via un partage de jeu. La fonction Street Pass n'apporte pas grand-chose si ce n'est les scores d'autres joueurs et la possibilité d'accroître le nombre de ses fans virtuels. Enfin, mentionnons si besoin que la réalisation est soignée. Couleurs chatoyantes, design agréable : le titre possède une bonne identité graphique.
Les Plus
  • La réalisation soignée
  • Le gameplay diablement efficace
  • De la fraîcheur dans un genre qui en avait besoin
  • Des épreuves variées
  • Le chien s'appelle Fondue
Les Moins
  • Les modes multijoueurs en retrait
  • La fonction gyroscopique et la 3D inutiles
Résultat

Le titre de SEGA ne fait pas que surfer sur la vague Professeur Layton. L'aspect aventure/enquête est ici un moyen divertissant d'enchaîner des épreuves musicales réussies. Varié et joliment réalisé, Rhythm Thief & les Mystères de Paris a clairement sa place aux côtés de titres comme Elite Beat Agents, le Osu! Tatakae! Ouendan européen. Sa bande son jazzy se laisse apprécier avec douceur et Paris vu par les Japonais demeure un pot-pourri de clichés amusants. A consommer et écouter sans modération donc.

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