Test | G.I. Joe Le Réveil du Cobra vous fait regretter vos vieux jouets
20 sept. 2009

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G.I. Joe

Créé par David Breger, le personnage de GI Joe est un héros de bande-dessinée à la base. Ce soldat Américain a été décliné à toutes les sauces depuis plus d'un demi-siècle, à commencer par les fameux jouets articulés en plastique commercialisés à partir de 1964. Comme toute licence à succès qui se respecte, la saga GI Joe est déjà passée par la case vidéo ludique. Quatrième jeu tiré de cet univers, G.I. Joe Le Réveil du Cobra est-il aussi creux que le film éponyme dont il reprend quelque peu l'univers ? Affirmatif, mon Général !

Y a la guerre, faut que G.I.

Est-il de bon ton de parler du scénario ? En deux mots, les GI Joe se rendent en Arctique pour annihiler froidement les fournisseurs d'armes de M.A.R.S. Industries. Voilà qui est dit. C'est bien simple, tout dans ce jeu de tir à la troisième personne (TPS pour Third Person Shooter) transpire la médiocrité. Le doublage est caricatural au possible, avec tout ce que cela implique d'intonation masculine à base de testostérones. Les dialogues ne présentent tout bonnement aucun intérêt, rendant toute tentative d'identification impossible. Les personnages ne sont ni plus ni moins que de vulgaires stéréotypes de militaires tirant sur tout ce qui bouge. Les phases de tir, le cœur même du titre, sont quant à elles abominables.

Markus Phoenix est demandé

Un deuxième joueur peut rejoindre à tout moment la partie

Gears of War a indéniablement redéfini les bases du TPS en 2006. Le soft édité par Electronic Arts devient limite drôle tant il en reprend les fonctionnements avec maladresse. Il est certes possible de se plaquer contre un mur, mais encore aurait-il fallu que les joueurs puissent s'en servir à bon escient. Tirer en étant à couvert ne fait pas partie de votre vocabulaire ici. Donc à part pour avoir le plaisir d'enjamber un muret, ce n'est pas vraiment la peine de vous abriter. Le gameplay est de toute manière incroyablement bourrin ! Vous vous en rendez compte assez vite, en débloquant des G.I. un peu plus fins que le reste. Sur la douzaine de G.I. jouables, les plus rentre-dedans comme Heavy Duty vous assurent une progression aisée. C'est fort dommage à vrai dire. Le fait que le jeu propose un mode multi à deux permettait sur le papier de profiter de paires de personnages complémentaires. Pour en revenir aux séquences de tir en elles-mêmes, il convient de déplorer la caméra et la visée, toutes deux désastreuses. Un ciblage automatique est présent en permanence, vous faisant tirer dans le vide ou sur les bonus à la place des ennemis quand la caméra est aux pâquerettes, ce qui arrive fréquemment. Enfin, les phases en véhicules remportent le pompon en matière de maniabilité exécrable.

Pas besoin d'oignons pour pleurer

Le personnage de droite, comme le jeu, tourne le dos à la HD...

Et oui, G.I. Joe Le Réveil du Cobra pique les yeux. Surprenant... Franchement, il serait peut-être temps que certaines boîtes se concentrent sur un support ou deux pour la sortie de leurs jeux, et non 6 comme c'est le cas ici (7 en comptant la mouture Iphone). Le rendu visuel est immonde, évoquant moins la Wii que la N64 et son célèbre effet de brouillard. La modélisation des personnages et des décors s'avère simplement hideuse. De surcroît, la progression en couloirs – parfois au premier sens du terme – n'aide pas à faire oublier la pauvreté graphique du titre. La vingtaine de missions s'enchaîne donc très difficilement. Pour un meilleur TPS sur Wii, vous pouvez plutôt vous tourner vers Rogue Trooper : The Quartz Zone Massacre, qui demeure honnête malgré le fait qu'il soit un portage PS2.
Les Plus
  • la présence d'un mode multi
Les Moins
  • le gameplay, juste mauvais
  • l'aspect visuel rebutant
  • l'absence de scénario
  • l'I.A. à la ramasse
  • la bande son agaçante
Résultat

A trop vouloir décliner un produit à toutes les sauces, il n'est pas rare d'arriver en fin de compte à quelque chose vidée de toute substance. Avec sa maniabilité infernale, ses graphismes honteux et son ton de série Z non assumé, G.I. Joe Le Réveil du Cobra en est malheureusement le parfait exemple.

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